Après une terrible épreuve, Alice retrouve le bonheur : elle se marie avec le riche David Fancourt et donne naissance à une petite fille, Fanny. Deux semaines après l'accouchement, elle s'absente de la maison pendant deux heures et, quand elle revient, constate avec horreur que Fanny a disparu. Un autre bébé se trouve à sa place, mais son mari refuse de la croire ! Alors que tous la croient folle, l'inspecteur Waterhouse amorce l'enquête, seul persuadé qu'elle dit vrai. Où est Fanny ? Et surtout, y a-t-il un lien avec l'assassinat de l'ex-femme de David ?
Pas de berceuse pour Fanny de Sophie Hannah, 409 pages, France Loisirs, 2009
Mon avis : J'ai éprouvé plusieurs difficultés à la lecture de ce livre. La première est l'alternance des personnages sur lesquels l'auteure se focalise. En soi, sur n'importe quel autre livre ce n'est pas un problème, mais sur celui-ci, Sophie Hannah ne se contente pas de montrer les évènements de chaque point de vue mais elle fait varier les époques. Avec Simon Waterhouse, la narration est de mise. Nous pouvons suivre l'enquête en même temps que lui. Quand nous voyons les choses à travers les yeux d'Alice, on passe à l'utilisation du "je" et nous faisons un bond de quelques jours dans le passé. On en vient même à découvrir le carnet de note de Simon, retrouvant ainsi la première personne mais cette fois-ci ce n'est plus Alice bien évidemment, et par la même occasion nous repartons à nouveau en arrière. Difficile de jongler avec tous ces paramètres. Point positif, l'auteure ne nous noie pas sous les descriptions mais elles sont malgré tout suffisantes. Pour cause, les décors varient peu, ainsi nous sommes peu amenés à voyager, ce qui participe à la sensation d'oppression que l'on peut ressentir à la lecture de ce livre.
Alice, jeune femme au passé difficile, est le seul intérêt réel de ce livre à mon sens. Le tout étant de comprendre sa psychologie, puisque, bien évidemment, même si au fond nous la croyons, on ne peut s'empêcher de se demander si elle ne se trompe pas. David, son mari, a-t-il raison en assurant que le bébé est bien Fanny ? Toujours est-il que le personnage d'Alice est attachant dès le départ, on ne peut qu'essayer de se mettre à sa place et de comprendre sa douleur.
David constitue le deuxième facteur qui rend se livre oppressant. Lui qui semblait si aimant, si gentil, va rapidement montrer de nouvelles facettes de sa personnalité. Une personnalité sombre qui nous fait craindre le pire pour la petite Fanny.
Simon Waterhouse pour sa part reste un mystère à mes yeux, l'auteure semble vouloir nous faire comprendre beaucoup de choses à son sujet. Elle tente d'entourer son personnage de mystère mais pour autant, à la fin du livre, on reste sur notre faim puisqu'elle ne répond à aucune question qu'elle nous a amenés à nous poser...
Parmi tout ces personnages, car il y en a d'autres, la mère de David semble la plus connectée à la réalité. Elle tente d'éviter tout parti pris, et n'exclut aucune possibilité concernant la disparition potentielle de sa petite-fille.
L'énigme reste impénétrable jusqu'au bout. Au final, ce que l'on découvre est surprenant. Cependant, si l'auteure sait nous surprendre, pour autant, le livre est peu crédible. En effet, la surprise tient plus au chemin pris pour faire tomber le coupable du livre qu'à l'identité du coupable lui-même. Un chemin très alambiqué et franchement tiré par les cheveux. Difficile de croire à une telle mise en scène pour obtenir un tel résultat...
Au final je suis donc bien déçue de ce livre que j'avais déjà eu beaucoup de mal à lire avec le style utilisé. Je ne pense pas revenir vers cette auteure un jour.
Pas de berceuse pour Fanny de Sophie Hannah, 409 pages, France Loisirs, 2009
Mon avis : J'ai éprouvé plusieurs difficultés à la lecture de ce livre. La première est l'alternance des personnages sur lesquels l'auteure se focalise. En soi, sur n'importe quel autre livre ce n'est pas un problème, mais sur celui-ci, Sophie Hannah ne se contente pas de montrer les évènements de chaque point de vue mais elle fait varier les époques. Avec Simon Waterhouse, la narration est de mise. Nous pouvons suivre l'enquête en même temps que lui. Quand nous voyons les choses à travers les yeux d'Alice, on passe à l'utilisation du "je" et nous faisons un bond de quelques jours dans le passé. On en vient même à découvrir le carnet de note de Simon, retrouvant ainsi la première personne mais cette fois-ci ce n'est plus Alice bien évidemment, et par la même occasion nous repartons à nouveau en arrière. Difficile de jongler avec tous ces paramètres. Point positif, l'auteure ne nous noie pas sous les descriptions mais elles sont malgré tout suffisantes. Pour cause, les décors varient peu, ainsi nous sommes peu amenés à voyager, ce qui participe à la sensation d'oppression que l'on peut ressentir à la lecture de ce livre.
Alice, jeune femme au passé difficile, est le seul intérêt réel de ce livre à mon sens. Le tout étant de comprendre sa psychologie, puisque, bien évidemment, même si au fond nous la croyons, on ne peut s'empêcher de se demander si elle ne se trompe pas. David, son mari, a-t-il raison en assurant que le bébé est bien Fanny ? Toujours est-il que le personnage d'Alice est attachant dès le départ, on ne peut qu'essayer de se mettre à sa place et de comprendre sa douleur.
David constitue le deuxième facteur qui rend se livre oppressant. Lui qui semblait si aimant, si gentil, va rapidement montrer de nouvelles facettes de sa personnalité. Une personnalité sombre qui nous fait craindre le pire pour la petite Fanny.
Simon Waterhouse pour sa part reste un mystère à mes yeux, l'auteure semble vouloir nous faire comprendre beaucoup de choses à son sujet. Elle tente d'entourer son personnage de mystère mais pour autant, à la fin du livre, on reste sur notre faim puisqu'elle ne répond à aucune question qu'elle nous a amenés à nous poser...
Parmi tout ces personnages, car il y en a d'autres, la mère de David semble la plus connectée à la réalité. Elle tente d'éviter tout parti pris, et n'exclut aucune possibilité concernant la disparition potentielle de sa petite-fille.
L'énigme reste impénétrable jusqu'au bout. Au final, ce que l'on découvre est surprenant. Cependant, si l'auteure sait nous surprendre, pour autant, le livre est peu crédible. En effet, la surprise tient plus au chemin pris pour faire tomber le coupable du livre qu'à l'identité du coupable lui-même. Un chemin très alambiqué et franchement tiré par les cheveux. Difficile de croire à une telle mise en scène pour obtenir un tel résultat...
Au final je suis donc bien déçue de ce livre que j'avais déjà eu beaucoup de mal à lire avec le style utilisé. Je ne pense pas revenir vers cette auteure un jour.
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