30 août 2015

Le Sang noir du secret

Ce soir d'hiver 1846, Lucy franchit, affolée, la porte du commissariat de la nouvelle police de New York. Elle vient porter plainte pour vol et tout en elle crie sa détresse. Quand l'officier Timothy Wilde lui demande ce qu'on lui a volé, sa réponse tombe comme un couperet : "Ma famille". Sa sœur et son fils ont été kidnappés. Comme elle, ce sont d'anciens esclaves, des métis qui ont racheté leur liberté. Leurs ravisseurs les ont enlevés pour les revendre à un propriétaire de plantation du Sud. Et qu'ils soient des citoyens libres ne change rien à leurs yeux. Timothy, abolitionniste convaincu, est horrifié. Mais ses chances de retrouver Delia et Jonas sont infimes... En 1846, la chasse aux esclaves n'est pas seulement légale, c'est l'application même de la loi.
Le Sang Noir du Secret de Lyndsay Faye
Le Sang noir du secret de Lyndsay Faye, 526 pages, France Loisirs, 2015

Mon avis : Avec ce deuxième opus des enquêtes de Timothy Wilde, l'auteure nous propulse à nouveau en 1846 où elle nous dépeint le quotidien des habitants de New York à grand renfort de citations de journaux diverses œuvres de l'époque. D'une part les tensions politiques qui règnent et d'autre part le New York caché, celui des marchés et des traffics d'esclaves entre autres. On découvre aussi, a minima, le monde des ramoneurs, ces enfants dont la vie ne vaut rien aux yeux de leurs employeurs. Enfin l'auteure n'hésite pas à nous montrer la corruption, qui déjà, à l'époque, gangrenait la ville et sa police.
Les citations utilisées pour ouvrir chaque nouveau chapitre sont plus qu'appréciables et permettent d'autant plus de s'imprégner du climat de l'époque. Du reste, comme pour la première enquête de Timothy Wilde, Lyndsay Faye utilise à nouveau les expressions de l'époque. S'il était nécessaire de faire des allers-retours réguliers vers le lexique de fin pour le premier livre, je me suis surprise à ne pratiquement plus en avoir besoin sur celui-ci. Finalement on s'habitue vite à ce parler et la lecture coule de source. Par ailleurs, l'auteure utilise un vocabulaire riche tout en maniant les mots à la perfection et permettant une lecture des plus fluides.

Ce que j'aime dans les séries est bien évidemment retrouver les personnages, les voir évoluer non seulement au fil des pages mais aussi au fil des livres. Ici je n'ai pas été déçue. En particulier l'auteure revient vers des personnages que je ne pensais pas revoir. Je pense notamment à Silkie Marsh dont on découvre toute la noirceur dans ce livre. Un personnage manipulateur, prête à tout pour supprimer les obstacles qui se dressent sur son chemin et surtout pour assouvir son désir de vengeance envers les frères Wilde, ce qui en fait une personne extrêmement dangereuse.
A travers Timothy et Valentin Wilde, l'auteure explore les relations entre frères. Timothy va se surprendre à commettre l'impensable pour protéger son frère. Quant à Valentin, malgré ses nombreuses addictions, on découvre en lui un protecteur, toujours présent pour sortir Timothy des mauvaises situations malgré son état du moment.
Dans ce livre, Timothy va apprendre à faire le "deuil" de celle dont il était épris depuis de nombreuses années, un grand changement pour lui !
Il trouve en Elena Boehm, sa propriétaire, une amie, voire une confidente, n'hésitant pas à lui livrer les détails de l'enquête en cours. Dans ce livre, on découvre Mrs Boehm sous un nouvel aspect. Une évolution qui n'est pas pour déplaire, avec un personnage qui, sans en avoir l'air, prend une place de plus en plus importante au fil des pages.
J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver le personnage de Bird Daly que Timothy Wilde n'a certainement pas oubliée. Même si on la croise peu, cette enfant sait toujours autant nous toucher par son histoire et sa façon de voir les choses et toucher Timothy, allant jusqu'à lui faire prendre conscience de certaines réalités.
On retient Julius Carpenter comme un homme fort, courageux, qui ne plie pas malgré les coups, toujours présent pour les autres.
Mais parmi tout ces personnages, c'est Lucy que l'on retient, pour son passé, son courage pour avoir fait ce qu'elle a du faire pour les siens.

Sur fond de manigance, agrémenté d'une touche de vengeance, Lyndsay Faye tisse une toile parfaite, dont on ne sort pas indemne. Une énigme rondement menée, impénétrable tant que l'auteure ne l'a pas décidé elle-même.

Vous l'aurez compris, cette lecture m'a conquise, que ce soit par le style d'écriture, les sujets abordés ou encore l'énigme elle-même. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts pour retrouver Timothy Wilde et ses acolytes dans un troisième livre !

Livre lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois

29 août 2015

Les nuits rouges de Nerwood

Article écrit le 30/11/2011

Les nuits rouges de Nerwood de Gilles BornaisAngleterre, 1892. Edmund Ambrose, brillant député conservateur est retrouvé assassiné à coups de hache dans sa propriété de Somerset. La même nuit son rival du Parti libéral est grièvement blessé d'une décharge de chevrotine. Le ou les agresseurs se sont enfuis à travers la forêt d'Avon.

L'inspecteur Joe Hackney, un ancien malfrat, cynique et boiteux, est envoyé par Scotland Yard pour aider la police locale. Au milieu des bois, il mène une traque qui prend vite des allures de descente aux enfers.


Les nuits rouges de Nerwood de Gilles Bornais, 314 pages, Pascal Galodé, 2011

Mon avis : Un homme est retrouvé gravement blessé et son adversaire politique est retrouvé mort. Certains indices tendraient à désigner la veuve, d'autres à impliquer plusieurs hommes qui se seraient enfuis dans la forêt. Joe Hackney est dépêché sur place afin de faire la lumière sur cette affaire.

J'ai beaucoup aimé le principe du vieil escroc reconverti en policier qui conserve ses anciens amis du milieu plus que les agents sur place pour trouver la solution. Le tout est écrit à la première personne, ce qui permet de mieux nous rendre compte de la personnalité de Joe Hackney qui est peu loquace mais qui cogite bien !
L'énigme est parfaitement menée, on va de surprise en surprise et plus on avance dans le livre, plus la surprise est grande. Je n'aurais pas pu imaginer la réponse une seule seconde. On découvre l'horreur qu'ont vécue de nombreuses personnes et les ravages qui se font encore sentir plusieurs années après.
Du côté des personnages, je réserve mon jugement. Ce livre est le quatrième d'une série, donc j'aimerais lire les précédents pour mieux les cerner.

Une très bonne découverte grâce à Babelio et aux éditions Pascal Galodé que je remercie pour cette lecture.

Note : 5 bulles sur 5

23 août 2015

La recette du cookie géant

Dire qu'en bonne dévoreuse de cookies que je suis, je ne vous ai jamais parlé de cookies sur ce blog ! J'avoue, j'ai honte... Avec un nom de blog pareil, on s'attend forcément à en entendre parler. Je rattrape donc cette erreur aujourd'hui en vous parlant du cookie géant, ni plus ni moins !

En novembre dernier, à l'occasion de mes 30 ans, un dévoreur de cookies a, sans s'en rendre compte, fait germer en moi l'idée farfelue de faire un cookie géant. Ni une, ni deux, je me suis lancée sur le net telle une grande exploratrice et je suis tombée directement sur LA recette.
C'était sur le blog Chocolat & caetera de Guillemette.

La recette a été testée et approuvée trois fois. Le tout avec quelques modifications concernant les pépites de chocolat : une fois testé en chocolat noir et chocolat blanc, une deuxième fois, chocolat blanc-framboises et enfin, la dernière fois, sur cette photo, chocolat au lait-noisettes.

Les ingrédients :

  • 180 grammes de farine
  • 1 cuillère à café de levure chimique
  • 120 grammes de beurre demi-sel
  • 1 œuf
  • 180 grammes de sucre roux
  • 75 grammes de chocolat au lait
  • 75 grammes de noisettes entières

En ce qui concerne le chocolat, j'ai utilisé du chocolat au lait Nestlé dessert que j'ai coupé en morceaux. J'ai fait griller les noisettes au four 5 minutes à 200°C afin d'en faire ressortir le goût. Puis je les ai mixées au robot (sans les réduire à l'état de poussière pour autant). Je n'ai qu'un seul regret : n'avoir mis que la moitié de la plaque de chocolat... Les 140 grammes n'auraient pas été de trop... mais je suis gourmande...

Le tout doit passer au four 25 minutes à 180°C dans un plat de 20 cm de diamètre (je n'avais pas plus petit que du 24 mais c'était parfait malgré tout !).

Il ne vous reste plus qu'à déguster !

22 août 2015

Le Royaume des Voleurs

Article écrit le 03/04/2011

Le Royaume des Voleurs de William Ryan1936, début de la terreur stalinienne. Le cadavre mutilé d’une jeune femme est retrouvé sur l’autel d’une église désaffectée. L’inspecteur Korolev, chef de la section criminelle de la Milice de Moscou, est chargé d’enquêter. Comme la victime est citoyenne américaine, l’organisation la plus redoutée de toute la Russie, appelée NKVD, s’en mêle. Les moindres faits et gestes de Korolev sont observés. Bien décidé malgré tout à découvrir ce qui se cache derrière ce crime effroyable, il pénètre dans le royaume des Voleurs, ces individus qui règnent sur la pègre moscovite. À mesure que d’autres corps sont découverts et que la pression venue d’en haut augmente, Korolev se demande qui sont les vrais criminels dans cette Russie où prédominent la peur, la faim, et l’incertitude.

Le Royaume des Voleurs de William Ryan, 362 pages, Éditions des Deux Terres, 2011

Mon avis : Le corps d'une jeune femme est retrouvé dans une ancienne église en Russie. La jeune femme a été torturée et a priori il s'agit d'un nouveau meurtre parmi tant d'autres... Jusqu'à ce que surgisse un nouveau corps, un homme, torturé de la même façon... Le colonel Gregorine du NKVD s'intéresse alors à l'enquête de très près, et donne à l'inspecteur Korolev les autorisations nécessaires au fil de ses recherches qui finiront par révéler des traitres.

L'intrigue est menée de main de maître du début à la fin. L'introduction, qui n'est autre que le récit de la mort de la nonne vue par son bourreau, nous accroche immédiatement et le reste du livre ne nous lâche plus une seule seconde ! J'avoue avoir eu du mal avec certaines appellations n'étant pas une férue d'histoire. Heureusement que j'avais un connaisseur à proximité pour m'expliquer. Et oui, le contexte politique de l'époque participe énormément à l'atmosphère générale de peur de ce livre.
N'oublions pas les personnages bien évidemment, plus particulièrement l'inspecteur Korolev que l'on suit de chapitre en chapitre hormis quelques brefs passages où l'on entre directement dans les pensées de l'assassin. Korolev arrive ici avec son expérience dans la police et surtout celle de la guerre. Il paraît assez bourru de premier abord, mais des détails me font penser que si on gratte un peu la surface, il est aussi un grand tendre à ses heures perdues (à suivre dans les prochains livres peut-être). Espoir également dans ces prochains livres d'en découvrir plus sur les autres personnages : Babel et Valentina Nikolaevna notamment... Ceci dit, sur ce livre, il y avait déjà tant à découvrir, entre le personnage de Korolev, le contexte de l'époque, l'intrigue en elle-même, que ça aurait peut-être été un peu indigeste !

Note : 4 bulles sur 5

Merci à Babelio et aux Éditions des Deux Terres pour cette édition spéciale de masse critique !

21 août 2015

Tu iras en enfer

Article écrit le 08/10/2010

Tu iras en enfer de Stephen LeatherLa vie de Jack Nightingale, jeune négociateur pour la police londonienne, bascule le jour où, malgré ses efforts pour l'en dissuader, une fillette de 9 ans se jette dans le vide. Lorsque le père de celle-ci meurt "accidentellement", Nightingale est écarté de la police. Au même moment, il reçoit un étrange message de son père biologique lui annonçant que, suite à un accord passé jadis avec un démon, le diable viendra chercher son âme le jour de ses 33 ans. Délire d'un déséquilibré ou menace réelle ?
Jack n'apporte pas véritablement de crédit à ce mystérieux pacte : il ne croit pas plus au diable qu'en Dieu. Seule la soif de comprendre son histoire lui importe. L'aide de son assistante Jenny lui sera fort précieuse. Il n'en demeure pas moins seul face à son destin et n'a que deux semaines pour percer le mystère de sa naissance...


Tu iras en enfer de Stephen Leather, 414 pages, Éditions First, 2010

Mon avis : Avant tout, merci à Babelio et aux éditions First pour cette lecture !

Jack Nightingale était négociateur jusqu'au jour où, appelé pour une tentative de suicide, la jeune Sophie, 9 ans, après lui avoir fait comprendre ce qu'elle avait subi, se jette de l'immeuble. Sous le choc, Jack part trouver le père de la petite qui travaillait à ce moment-là. La rencontre se soldera par la défenestration de cet homme. Suicide, meurtre ? Rien n'a pu être prouvé.

Deux ans plus tard, Jack Nightingale s'est reconverti en détective privé. Il pense sans doute que rien ne pourra être pire que ce qu'il a vécu ce jour-là... jusqu'à ce qu'il découvre qu'il a été adopté. Son père biologique lui lègue son manoir et tout ce qu'il y a dedans. Mais surtout il lui révèle par DVD qu'il a vendu l'âme de Jack et que ses jours sont comptés. Ce que Jack prend pour les divagations d'un vieux fou, finit rapidement par devenir une réelle menace.

J'ai beaucoup aimé cette lecture. Tout s'articule à la perfection, permettant une lecture des plus fluides. Chaque personnage a son intérêt, aucun n'est de trop. L'intrigue est passionnante, servie par de courts chapitres qui rendent la lecture toujours plus haletante. Le dénouement, qui est certes prévisible aux vues des pages précédentes, n'en reste pas moins palpitant, mettant en jeu les forces du mal dans toute leur splendeur. Quant au final, il nous fait bien des promesses... espérons qu'elles seront tenues !

Il y a juste un petit bémol : j'ai l'impression qu'il y a comme des blancs par moment. L'histoire est supposée se dérouler sur deux semaines mais on arrive si rapidement d'un vendredi à un autre qu'on a parfois l'impression que certains jours n'ont pas existé. Mais ça n'enlève rien à la compréhension et à la qualité de ce livre.

Note : 5 bulles sur 5

20 août 2015

Mort brûlante

Mort brûlante de Richard CastleDécidée à venger le meurtre de sa mère, Nikki Heat est à la recherche de l'homme qui, autrefois, a ordonné son assassinat. Dans cette enquête, elle est bien sûr épaulée par le célèbre et toujours aussi charmeur Jameson Rook. Bientôt, ils découvrent que la mère de Nikki a été assassinée afin de dissimuler un complot terroriste. Et ce complot n'est pas une histoire ancienne : la menace, bien réelle, pèse toujours.
Pour ne rien arranger, un tueur en série sème son lot de cadavres dans New York. Le prédateur, froid et audacieux, s'amuse avec la police en annonçant ses meurtres. Et Nikki Heat vient juste de recevoir l'un de ces messages : la prochaine victime, c'est elle.

Mort brûlante
de Richard Castle, 493 pages, France Loisirs, 2015

Mon avis : Mort brûlante est la suite directe de Cœur de glace. Nikki va devoir y résoudre deux affaires distinctes : un tueur en série et le mystère caché derrière le meurtre de sa mère. Le style d'écriture est simple tout en étant plus fourni et beaucoup plus facile à lire que les premiers de la série, tout comme son prédécesseur. Du reste, l'auteur n'est pas avare de descriptions en ce qui concerne les scènes d'action qui sont assez nombreuses.

Côté personnages, sur ce livre certains aspects de la personnalité de Nikki sont explorés, en particularité son opiniâtreté et sa jalousie. Opiniâtreté face à ces deux affaires bien distinctes à résoudre simultanément. Et jalousie face aux différentes connaissance de Rook. Pour autant elle apprend progressivement à lui faire confiance.
Rook, pour sa part, reste fidèle à lui-même. S'il commet des impaires, il sait malgré tout rester discrets quand la situation l'impose à tout prix.
Raley et Ochoa, le duo inséparable, sont eux aussi toujours les mêmes. Prêts à risquer leur place pour aider Nikki. Sans oublier de faire de l'humour histoire de détendre l'atmosphère dès que le besoin s'en fait sentir.

J'ai eu un peu de mal à suivre ce livre. Deux enquêtes à suivre en même temps ce n'est pas évident. On en arrive parfois à se demander laquelle est le sujet du moment au risque de s'emmêler les pinceaux. Concernant le tueur en série, son identité reste une énigme jusqu'à ce que l'auteur nous la révèle de lui-même. Jamais on aurait deviné qui se cache derrière ces meurtres. En ce qui concerne le meurtre de sa mère, et le complot qu'il camoufle, les ramifications sont multiples. On finit par découvrir que plus d'un ver s'est caché dans la pomme et l'auteur sait nous surprendre en nous révélant leur identité. En revanche, concernant l'affaire du tueur en série,à nouveau, je déplore ce schéma qui revient systématiquement : Nikki Heat finit toujours par être impliquée personnellement en étant elle-même visée. Comme pour le précédent, cet aspect des choses n'est malheureusement pas une surprise.

Au final, un livre agréable à lire pour le peu que l'on soit bien concentré dessus pour ne pas mélanger les deux enquêtes, qui sait nous tenir en haleine jusqu'à la fin.

19 août 2015

Souviens-toi

Menley et son mari Adam, brillant avocat new-yorkais, se sont installés pour l'été à Cap Cod, la station balnéaire chic, proche de Boston, avec leur petite fille. Une obsession pour eux : surmonter le traumatisme dû à la disparition accidentelle de leur premier bébé.
Mais on ne parle à Cap Cod que de la mort d'une richissime jeune femme, et des soupçons de meurtre qui pèsent sur son mari, héritier de sa fortune. Dans le même temps, Menley a l'impression d'être environnée de menaces, dans la splendide demeure ancienne qu'ils ont louée, théâtre, deux siècles plus tôt, d'évènements dramatiques...
Et nous voici enfermés peu à peu, avec ce couple déjà si douloureusement éprouvé, dans un piège diabolique, comme sait seule les imaginer la romancière de
La Nuit du renard (Grand Prix de littérature policière 1980) et de Nous n'irons plus au bois.
Souviens-toi de Mary Higgins Clark
Souviens-toi de Mary Higgins Clark, 317 pages, Le Livre de Poche, 2000

Mon avis : Dans Souviens-toi, Mary Higgins Clark, de son écriture toujours si fluide, nous immerge à Cap Cod dans une ambiance emplie de mystères. D'une part, l'histoire locale : ces femmes de marin qui attendaient leur époux partis en mer depuis le balcon de la veuve, ces pillages multiples, ces trésors cachés... D'autre part, la mort de cette femme lors d'une tempête : son époux Scott l'a-t-il tuée ou s'agissait-t-il d'un accident ?

Dans ce roman, Mary Higgins Clark aborde le sujet douloureux qu'est la perte d'un enfant. Adam et Menley sont détruits suite au décès de leur fils Bobby. Ils se battent pour sauver leur couple, mais aussi pour Hannah, leur fille, née après la mort du petit Bobby. Adam tente désespérément de soutenir Menley qui souffre de stress post-traumatique.
Scott, un personnage qui nous touche, semble sincèrement affecté par le décès de son épouse. Difficile de croire qu'il ait pu lui faire du mal d'une façon ou d'une autre. Jusqu'au bout on espérera qu'il soit innocenté.
Henry et Phœbe forment un couple attachant. A travers eux, l'auteure nous dépeint le quotidien difficile de la maladie d'Alzheimer. Henry, qui aime sa femme profondément, est dépassé par les évènements, toujours sur le qui vive, à se demander où il retrouvera sa femme la prochaine fois, en espérant qu'elle ne se soit pas mise en danger et qu'il ne soit alors pas trop tard.
Sans oublier Elaine et Amy qui tentent de s'apprivoiser l'une l'autre. Amy qui a perdu sa mère, voit Elaine arriver dans la famille. Elle va bientôt épouser le père d'Amy mais celle-ci, trop attachée au souvenir de sa mère, ne voit pas l'affaire d'un bon œil. Pour cette raison, Amy se rapprochera beaucoup de Menley qui a elle-même subi une perte douloureuse.

Entre les reviviscences de Menley, liées à son stress post-traumatiques, les échos du passé qui toquent à la porte de la mémoire de Phœbe, le mystère autour de la mort de Vivian Carpenter et les vieilles histoires du Cap, le suspense est à son comble. L'auteure sait nous tenir en haleine avec le risque de voir la situation basculer dans l'horreur à tout instant. Elle sait distiller les éléments importants aux moments les plus appropriés, nous faisant ainsi la promesse d'une menace imminente, sans pour autant nous en dire trop. Le suspense atteint son apogée dans les dernières pages avec un final que l'on dévore sans refermer le livre.

Autrement dit j'ai passé un excellent moment avec cette lecture que je vous conseille fortement.

18 août 2015

Le Mardi sur son 31 #6


Rendez-vous découvert sur Les bavardages de Sophie, qui nous permet de voyager à l'intérieur des livres, jusqu'à la page 31...

Le Sang Noir du Secret de Lyndsay Faye



"L'hiver était venu, et mes sentiments à l'égard de ce peuple allaient bien au-delà de la compassion" p. 31

17 août 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? #7

C'est lundi, que lisez-vous ?
Rendez-vous initié par Mallou, repris par Galleane

Livres lus la semaine passée :
Souviens-toi de Mary Higgins Clark
Souviens-toi de Mary Higgins Clark est probablement l'un des meilleurs livres que j'ai pu lire de l'auteure à ce jour. La chronique est prévue pour mercredi.

Lectures en cours :
Le sang noir du secret de Lyndsay Faye
Dès les premières pages, ce deuxième volet des enquêtes de Timothy Wilde est plus que prometteur.

Prochaine lecture :
Fenêtre sur crime de Linwood Barclay
Et non, je n'en ai pas encore terminé avec Linwood Barclay, mais ça devient bon !

Et vous, que lisez-vous ?

16 août 2015

Où il est question d'évolution

Comme certains le savent, je commence tout doucement à rapatrier mes anciennes chroniques lecture sur ce blog. A cette occasion j'ai réalisé à quel point j'ai fait du chemin depuis les débuts en 2009.

Entendons-nous bien, je ne prétends pas faire de la critique littéraire au sens où on l'entend classiquement. Comme la plupart des "blogolecteurs" je critique les livres que je lis selon mon ressenti. Je n'ai pas fait d'études littéraires, loin de là je sors d'un bac scientifique. Le français était loin d'être ma matière favorite, et pourtant, oui, j'aime lire ! Alors non, mes chroniques (et oui je préfère parler de chroniques pour les raisons sus-mentionnées) sont loin d'être parfaites, elles ne sont pas criantes de vérité, elles sont peut-être même franchement nulles pour ce que j'en sais. Elles ne font que refléter mon opinion, parmi tant d'autres.

Tout cela pour en arriver à ce qui m'intéresse ici : l'évolution de ce que je peux être amenée à écrire. Mes premières chroniques étaient incertaines, courtes, un seul paragraphe, de quelques lignes à peine. Aujourd'hui, elles sont beaucoup plus étoffées (ce qui ne signifie pas pour autant qu'elles soient de qualité cela va sans dire). Il faut dire que je me suis imposée une certaine rigueur : un paragraphe pour le style d'écriture, les lieux où nous transportent l'auteur, le suivant pour les personnages, ensuite un nouveau paragraphe sur l'ambiance générale et le ressenti au cours de ma lecture (l'énigme et le coupable s'il s'agit d'un policier ou d'un thriller), et enfin un dernier pour résumé le tout en une seule phrase. Ma technique est ce qu'elle est, chacun a la sienne et je ne doute pas qu'il en existe des meilleures. Mais toujours est-il que celle-ci me convient.

Une autre raison, je pense, qui a permis de faire évoluer mes articles : mon sens critique. Je pense que ce dernier a très nettement évolué. Avant je lisais tout presque en ingurgitant. On parle souvent des livres que nous dévorons, mais là il s'agissait véritablement d'ingurgiter. A tel point que parfois je me demande si je faisais seulement attention à ce que je lisais. Quand je reprends des livres lus quand j'étais adolescente et dont je ne me souviens plus ni de la fin, ni même de l'intrigue, c'est à se demander comment je m'y prenais... Aujourd'hui je suis beaucoup plus attentive quand je lis. Je réfléchis, je tente de percer l'intrigue avec les éléments fournis par l'auteur, je m'intéresse plus à la psychologie des personnages, etc...

Pendant un temps, j'avais commencé à prendre des notes pendant mes lectures, de façon à avoir la critique la plus complète possible. Mais j'ai rapidement arrêté. Je n'avais plus l'impression de lire pour m'évader mais pour rendre une copie parfaite. Or, il est bien là l'intérêt de lire à mes yeux : m'évader !

Et vous, avez-vous une routine particulière pour construire vos chroniques ? Avez-vous aussi ce sentiment que votre sens critique change avec le temps ?

Et pour terminer, si vous avez des suggestions à me faire par rapport à ma façon de faire, ce dont je pourrais me passer, ou ce que je pourrais ajouter, voire faire autrement, vos remarques sont plus que bienvenues !

15 août 2015

Polynesia, tome 1 : Les Mystères du Temps

Article écrit le 22/07/2010

Polynesia, tome 1 : Les Mystères du Temps de Jean-Pierre BonnefoyIl y a 2000 ans, après un tsunami, Ta'aroa, à bord d'une grande pirogue de voyage guidée par les dieux, engage son peuple dans une quête hasardeuse : découvrir une île perdue dans le plus vaste océan de la Terre.
De nos jours, Alpha et son compagnon voguent sur le Pacifique avec leur voilier, le
Toa Marama. Ils quittent Tahiti pour la mythique Bora Bora. Mais pour quelle raison mystérieuse font-ils soudain cap sur Apataki, un atoll isolé des Tuamotu ?
Au 51e siècle, les humains vivent à bord de vaisseaux stellaires qui ont essaimé dans la galaxie. AngKor, Agent communicateur, est un jour chargé de transporter des informations sur le peuple polynésien. Il fera une découverte qui pourrait bouleverser l'avenir de l'espèce humaine.
Passé, présent, futur... Soumis aux maîtres du temps, Ta'aroa et AngKor, séparés par des centaines d'années-lumières, finiront-ils par se rejoindre ? Alpha pourrait-elle se perdre dans une mémoire qui n'est pas la sienne ?


Mon avis : Polynesia est une œuvre composée de trois romans, Les mystères du temps est le premier des trois. A travers cette œuvre, Jean-Pierre Bonnefoy nous fait vivre une épopée fantastique tout en mêlant savamment passé, présent et futur.

Le passé : il y a 2000 ans, Ta'aroa, grand pêcheur et constructeur de pirogues, voit l'avenir de son peuple bouleversé par un tsunami qui détruit tout sur son passage, y compris des vies. Ta'aroa, porteur de l'image sacrée qui lui a été envoyée par les dieux, va devoir partir sur l'océan sur le Toa Marama avec ce qui reste des siens pour trouver une nouvelle terre.

Le présent : Alpha et son ami, navigateurs, reçoivent un cadeau très spécial, une petite pirogue avec des figurines, qui va leur faire oublier tout ce qui les entoure pour ne se concentrer que sur l'avenir de cette petite pirogue et ses occupants.

Le futur : le 51ème siècle, AngKor découvre l'existence d'un nouveau vaisseau-lumière dans la galaxie. Parallèlement, il est chargé, en son rôle d'agent communicateur, de faire des recherches sur ses ancêtres, les habitants de la Terre, par LinZ et IwaKi. Le tout en pleine période d'instabilité politique et de conflits entre MOR et RAVA, les uns étant pour un mode de vie en accord avec les avancées technologiques, les autres pour retrouver les anciennes traditions de la Terre.

Un roman qui fait se rencontrer trois différentes époques, petit à petit, ils vont s'entraider les uns les autres pour arriver à un but unique : la découverte d'une nouvelle terre, d'une nouvelle vie.

Si ce roman de science-fiction charme par ces paysages magnifiques et par sa complexité, par la découverte d'un ancien peuple et de ses rites, je lui reprocherais juste sa longueur avec certains moments un peu plus lent où j'avais tendance à décrocher un peu et à me sentir lassée, mais ça ne durait pas bien longtemps. Heureusement que l'auteur sait "recapter" notre attention à temps ! Petit bémol donc, qui est loin de gâcher la beauté de ce voyage.

Note : 5 bulles sur 5

Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel pour cette lecture très agréable.

14 août 2015

La Onzième Plaie

Article écrit le 06/02/2010

La Onzième Plaie d'Aurélien MolasIls sont tombés sur quelque chose qui les dépasse. Qu'ils n'auraient pas dû découvrir...

Dans un Paris survolté, où la violence éclate à chaque carrefour, des équipes de flics sans attaches, en proie à leurs propres démons, s'engagent avec l'énergie du désespoir dans une croisade sans merci.
Un thriller crépusculaire et fulgurant, un jeune auteur français dont on n'a pas fini de parler : Aurélien Molas.


Mon avis : Avec ce premier roman, Aurélien Molas frappe très fort.

Un roman très noir, à ne pas mettre entre toutes les mains, dans lequel l'auteur aborde le thème de la pédophilie et nous montre jusqu'où la pourriture peut s'incruster dans le système.

Le tout nous est servi avec des personnages multiples (mais pas trop pour ne pas nous perdre) et variés. Ils arrivent tous avec leur lourd vécu, certains plus torturés que d'autres.

Le suspense est maintenu de main de maître sans la moindre discontinuité. L'intrigue est un véritable casse-tête du début à la fin.

Cette lecture fut difficile... et oui, difficile de lâcher le livre pour retourner bosser mes cours. Je me demande encore comment j'ai fait !

Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette lecture mémorable. En espérant qu'Aurélien Molas continuera sur sa lancée !

13 août 2015

Un jour tu verras...

Meghan n'en croit pas ses yeux : là, dans ce service d'urgences hospitalières, la jeune fille qu'on vient d'amener, victime d'une grave agression, lui ressemble trait pour trait, comme une jumelle. Mais ce n'est là que la première des énigmes que la jeune femme, avocate reconvertie dans le journalisme, va devoir affronter.
Un père disparu dans un mystérieux accident. Une clinique spécialisée dans la fécondation
in vitro et l'élaboration de clones humains. L'ombre d'un "serial killer"...
On ne résume pas ce roman, dont la critique a été unanime à saluer le brio époustouflant. Des surprises jusqu'au bout, un suspense sans faiblesse : jamais la romancière de
La Nuit du renard, Grand Prix de littérature policière 1980, n'a fait preuve d'une telle science de l'intrigue et de l'angoisse.

Un jour tu verras...
de Mary Higgins Clark, 317 pages, Le Livre de Poche, 2000

Mon avis : J'ai lu ce livre depuis quelques semaines, donc ma critique ne sera pas très longue, raison de plus pour me forcer à les faire dès que le livre est terminé ! Mary Higgins Clark nous fait voyager de-ci de-là avec ce livre écrit sur un style simple mais efficace.

Chaque personnage est attachant. Meghan, même si elle est forte, reste une fille "aveugle" qui fera tout pour innocenter son père et laver son nom, tout comme Catherine, la mère de Meghan, qui refuse de croire ce dont est accusé l'homme auprès duquel elle a vécu toutes ces années.
Pour une fois je remarque que je ne ferai pas mon habituelle remarque sur les relations entre les personnages. L'histoire ou l'absence d'histoire entre Meghan et Mac est beaucoup plus approfondie que ce à quoi je m'étais habituée avec l'auteure.

L'énigme est menée de main de maître. Mary Higgins Clark nous berne jusqu'au bout et va débusquer le coupable là où l'on n'aurait jamais pensé à aller !

Malgré un détail qui m'a frappée du début à la fin dans ce livre (problème de génétique, difficile d'en dire plus sans faire de grosses révélations), j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui a de quoi nous tenir en haleine.

12 août 2015

Celle qui en savait trop

Keisha est une charmante arnaqueuse. Cette fausse médium offre ses services moyennant finances à toutes les âmes en détresse, en particulier aux familles en quête d'un proche disparu... Et justement, Wendell Garfield a perdu sa femme, partie un jeudi soir pour faire ses courses hebdomadaires, mais qui n'est jamais rentrée.
Quand Keisha vient frapper à la porte du mari désespéré pour lui proposer son aide, elle ne se doute pas que, pour une fois, ses "visions" vont frôler de très près la vérité. Alors pourquoi Garfield semble-t-il si violemment contrarié ?
Keisha n'a décidément aucun don de voyance : elle vient de se jeter dans la gueule du loup...
Celle qui en savait trop de Linwood Barclay
Celle qui en savait trop
de Linwood Barclay, 301 pages, France Loisirs, 2014

Mon avis : Avec Celle qui en savait trop, Linwood Barclay change de mode opératoire. Exit le schéma de la bonne petite famille a priori parfaite sous tout rapport où l'un des deux membres du couple fait des découvertes qui vont changer sa vie à tout jamais. Ici Keisha est une arnaqueuse, le ton est donné dès le départ. Un changement de direction qui donne une bouffée d'air frais. Comme toujours le style est simple, le rythme toujours aussi rapide voire haletant. A nouveau, je ferai ce petit reproche à l'auteur : il n'est pas très prolixe en terme de description. Certes trop c'est trop, mais pas assez, c'est un peu dommage et ça ne nous aide pas vraiment à visualiser les choses.

Le personnage de Keisha, malgré ses activités douteuses, est attachant, et jusqu'au bout on croisera les doigts pour qu'elle s'en sorte. Elle tente de s'en sortir comme elle peut, pour elle et pour son fils tout en répétant sans s'en rendre compte le schéma que sa mère lui a inculqué quand elle était elle-même enfant.
Rona Wedmore, qui enquête sur la disparition d'Ellie Garfield, donne l'impression de faire son boulot en y mettant tout ce qu'elle peut et sans laisser le moindre détail lui échapper. Elle n'exclut aucune possibilité, ce qui donnera du fil à retordre à chacun des protagonistes. Car dans cette histoire, si on y regarde bien, chacun a sa part de culpabilité pour une raison ou pour une autre. Il n'y a pas que les gentils et les méchants de chaque côté de la barrière.
Les Garfield sont les premiers à avoir à se reprocher des choses. S'ils paraissent blanc comme l'agneau qui vient de naître à première vue, rapidement, on se rend compte qu'eux aussi ont leur part de secrets.

L'énigme ne réside pas tellement dans l'identification du coupable. Les choses sont plus ou moins claires assez rapidement. Même si l'on ne devine pas tous les détails avant que l'auteur ne le décide vraiment, pour autant il nous laisse comprendre la trame globale sans que cela ait une incidence sur la qualité du livre. En effet ce qui nous tient réellement en haleine c'est la façon dont les choses vont se dérouler. Keisha va-t-elle réussir à se dépêtrer de ce guêpier dans lequel elle s'est fourrée sans s'en douter ? Ajoutons à cela les petits rebondissements aux bons moments, à croire que le sort s'acharne, et le suspens est complet ! On ne peut que se demander comment les choses se seraient passées si Keisha avait choisi une autre option quand on lui en a laissé la possibilité.

En résumé, un livre que j'ai dévoré d'une traite. Court mais efficace !

11 août 2015

Le Mardi sur son 31 #5


Rendez-vous découvert sur Les bavardages de Sophie, qui nous permet de voyager à l'intérieur des livres, jusqu'à la page 31...

Souviens-toi de Mary Higgins Clark



"Que cachaient les visages de pierre des parents et des sœurs de Vivian Carpenter ? Un chagrin que la dignité leur commandait de dissimuler aux yeux d'autrui ? De la colère devant l'absurdité de cette tragédie ? De la culpabilité ?" p. 31

10 août 2015

C'est lundi, que lisez-vous ? #6

C'est lundi, que lisez-vous ?
Rendez-vous initié par Mallou, repris par Galleane

Livres lus la semaine passée :
Celle qui en savait trop de Linwood Barclay
Un livre que j'ai dévoré. L'auteur utilise un schéma différent de celui auquel il nous avait habitué. Résultat : j'en redemande ! La critique arrive dans la semaine.

Lectures en cours :
Souviens-toi de Mary Higgins Clark
Et oui, je suis loin d'en avoir terminé avec mon défi personnel de lire tout ses livres ! J'avais déjà lu Souviens-toi mais il y a très longtemps. C'est donc un plaisir de le redécouvrir avec un sens critique qui a évolué. Cerise sur le gâteau, si je me souviens de l'histoire générale, pour autant le dénouement m'a échappé, c'est donc un peu comme une première lecture finalement !

Prochaine lecture :
Le sang noir du secret de Lyndsay Faye
Le premier livre de Lyndsay Faye, Le Dieu de New York, s'était laissé dévorer en quelques jours, j'ai hâte de découvrir le deuxième opus des enquêtes de Timothy Wilde.

Et vous, que lisez-vous ?

09 août 2015

In My Mailbox #2

In My Mailbox
Mis en place par Kristi du blog The Story Siren, In My Mailbox est le moyen de partager les livres reçus/achetés sur la semaine. En France, le rendez-vous a lieu sur le site de Lire ou Mourir.

Je ne m'étais pas rendue compte que je n'avais publié qu'un seul IMM depuis l'ouverture de ce blog. Il faut dire que j'ai peu acheté et j'ai beaucoup délaissé cette page ces derniers temps. Mais je tiens à faire vivre ce blog, alors reprenons les bonnes vieilles habitudes !

Pour ce mois d'août je me suis accordée deux achats à la librairie Guerlin à Reims. Tout deux édités chez Bragelonne. Tout d'abord Blood Song, tome 2 : Le Seigneur de la Tour d'Anthony Ryan. J'avais découvert le premier tome de cette saga grâce à Babelio et aux éditions Bragelonne. Je n'avais pas été déçue et j'ai hâte de découvrir la suite ! Je publierai la critique du premier tome sous peu.
Le suivant, De mort naturelle de James Oswald, m'a fait de l'œil rien qu'à sa couverture. La quatrième de couverture a fini de me convaincre... Je crois qu'on appelle ça un achat compulsif !

08 août 2015

Pas de berceuse pour Fanny

Après une terrible épreuve, Alice retrouve le bonheur : elle se marie avec le riche David Fancourt et donne naissance à une petite fille, Fanny. Deux semaines après l'accouchement, elle s'absente de la maison pendant deux heures et, quand elle revient, constate avec horreur que Fanny a disparu. Un autre bébé se trouve à sa place, mais son mari refuse de la croire ! Alors que tous la croient folle, l'inspecteur Waterhouse amorce l'enquête, seul persuadé qu'elle dit vrai. Où est Fanny ? Et surtout, y a-t-il un lien avec l'assassinat de l'ex-femme de David ?

Pas de berceuse pour Fanny
de Sophie Hannah, 409 pages, France Loisirs, 2009

Mon avis : J'ai éprouvé plusieurs difficultés à la lecture de ce livre. La première est l'alternance des personnages sur lesquels l'auteure se focalise. En soi, sur n'importe quel autre livre ce n'est pas un problème, mais sur celui-ci, Sophie Hannah ne se contente pas de montrer les évènements de chaque point de vue mais elle fait varier les époques. Avec Simon Waterhouse, la narration est de mise. Nous pouvons suivre l'enquête en même temps que lui. Quand nous voyons les choses à travers les yeux d'Alice, on passe à l'utilisation du "je" et nous faisons un bond de quelques jours dans le passé. On en vient même à découvrir le carnet de note de Simon, retrouvant ainsi la première personne mais cette fois-ci ce n'est plus Alice bien évidemment, et par la même occasion nous repartons à nouveau en arrière. Difficile de jongler avec tous ces paramètres. Point positif, l'auteure ne nous noie pas sous les descriptions mais elles sont malgré tout suffisantes. Pour cause, les décors varient peu, ainsi nous sommes peu amenés à voyager, ce qui participe à la sensation d'oppression que l'on peut ressentir à la lecture de ce livre.

Alice, jeune femme au passé difficile, est le seul intérêt réel de ce livre à mon sens. Le tout étant de comprendre sa psychologie, puisque, bien évidemment, même si au fond nous la croyons, on ne peut s'empêcher de se demander si elle ne se trompe pas. David, son mari, a-t-il raison en assurant que le bébé est bien Fanny ? Toujours est-il que le personnage d'Alice est attachant dès le départ, on ne peut qu'essayer de se mettre à sa place et de comprendre sa douleur.
David constitue le deuxième facteur qui rend se livre oppressant. Lui qui semblait si aimant, si gentil, va rapidement montrer de nouvelles facettes de sa personnalité. Une personnalité sombre qui nous fait craindre le pire pour la petite Fanny.
Simon Waterhouse pour sa part reste un mystère à mes yeux, l'auteure semble vouloir nous faire comprendre beaucoup de choses à son sujet. Elle tente d'entourer son personnage de mystère mais pour autant, à la fin du livre, on reste sur notre faim puisqu'elle ne répond à aucune question qu'elle nous a amenés à nous poser...
Parmi tout ces personnages, car il y en a d'autres, la mère de David semble la plus connectée à la réalité. Elle tente d'éviter tout parti pris, et n'exclut aucune possibilité concernant la disparition potentielle de sa petite-fille.

L'énigme reste impénétrable jusqu'au bout. Au final, ce que l'on découvre est surprenant. Cependant, si l'auteure sait nous surprendre, pour autant, le livre est peu crédible. En effet, la surprise tient plus au chemin pris pour faire tomber le coupable du livre qu'à l'identité du coupable lui-même. Un chemin très alambiqué et franchement tiré par les cheveux. Difficile de croire à une telle mise en scène pour obtenir un tel résultat...

Au final je suis donc bien déçue de ce livre que j'avais déjà eu beaucoup de mal à lire avec le style utilisé. Je ne pense pas revenir vers cette auteure un jour.

07 août 2015

Un crocodile sur un banc de sable

Article écrit le 09/02/2009

"Sur la pente en contrebas se tenait la Chose sans Nom, immobile et livide à la clarté des étoiles. La pleine lune projetait sur elle une lumière sans ombre. Il n'y avait pas à s'y tromper: c'était bien elle. Je discernais presque le motif des bandelettes qui enserraient sa poitrine. Sa tête, informe, était enveloppée d'une sorte de linceul. La vue seule de ce monstre au repos avait de quoi faire frissonner mais lorsqu'il se retourna sans hâte, inexorablement, j'eus le plus grand mal à dompter ma terreur. C'était comme une créature marine sans regard et sans yeux, surgie du fond de l'abîme et qui cherchait sa proie."

L'indomptable Amelia Peabody, qui fait ici ses premiers pas sur la Terre des Dieux, se laissera-t-elle abuser par les facéties d'une momie somnambule? Saura-t-elle soustraire sa protégée aux entreprises d'un chasseur de dot cynique et langoureux? Parviendra-t-elle à dissiper les mystères qui jalonnent sa route, en digne émule de Sherlock Holmes et d'Indiana Jones?

Mon avis: L'histoire se déroule au XIXème siècle, ce qui change de mes lectures habituelles, mais cela n'en rend la lecture que plus agréable! Le tout est en quelque sorte sous forme de journal, sans qu'il y est pour autant de dates partout et est raconté par Amelia Peabody, une femme de la trentaine célibataire et féministe dans l'âme avec un caractère bien trempé pour l'époque. Le livre m'a un peu rappelé les vieux films mais avec une touche bien particulière qui le distingue des vieux films. Il est basé sur un fond de comique, un peu de sentiments sans toutefois aller dans l'excès, des chamailleries sans fin de la part d'Amelia Peabody et Radcliffe Emerson et de la bravoure; celle d'une femme qui tente de s'imposer dans un monde dirigé par les hommes. Heureusement pour elle, elle est tombée sur Radcliffe!!! Une lecture que je vous conseille vivement si vous voulez passer un bon moment, si vous aimez les histoires d'aventure avec des momies mystérieuses et si vous souhaitez en apprendre un peu sur l'Égypte ancienne.

Bonne lecture...

06 août 2015

Enquête dans le brouillard

Me voilà avec un ancien article écrit le 28 janvier 2009. J'ai décidé de rapatrier mes anciennes critiques directement sur ce blog, afin de faciliter la navigation mais aussi pour faire vivre le blog le temps que je termine mes études et tout ce qui va avec. J'ai peu le temps de lire en ce moment mais je vais tenter de me rattraper sur mon retard et de rédiger mes critiques au fur et à mesure à l'avenir. Ne serait-ce que pour me changer les idées de temps en temps ! Je vais donc publier mes anciennes critiques, de la plus ancienne à la plus récente, au rythme de 1 par jour approximativement. L'occasion pour moi de redécouvrir ces anciennes chroniques et surtout de constater à quel point ma façon de faire à évoluer ! On peut dire qu'à l'époque, mes critiques étaient du genre light !

Roberta, dix-neuf ans, est retrouvée assise dans une étable auprès de William Teys, son père, décapité. "C'est moi qui ai fait ça et je ne regrette rien", déclare-t-elle avant de sombrer dans le mutisme.
Deux policiers de Scotland Yard sont envoyés dans le Yorkshire afin d'élucider cette sombre affaire de meurtre dans la campagne anglaise. Lui, c'est l'inspecteur Thomas Lynley, huitième comte d'Asherton, bel aristocrate longiligne. Elle, c'est le sergent Barbara Havers, d'origine modeste, mal fagotée et affligée d'un goût prononcé pour les sucreries, qui éprouve pour Lynley une violente aversion. Au terme de leur enquête dans une Angleterre bucolique amoureusement décrite par l'auteur, Lynley et Havers découvriront la vérité sur Roberta... et sur eux-mêmes.

SOURCE: Presses de la cité

Quoi de plus naturel que de commencer avec mon auteur préférée! Cette reine du crime incontestée! Son premier livre, même s'il n'est pas mon préféré, est sans doute l'une de ses plus belles œuvres, avec Sans l'ombre d'un témoin dont nous parlerons plus tard...

Dans ses livres, Elizabeth George possède cette aptitude à nous faire penser comme les personnages, à nous montrer et non pas nous décrire les scènes. C'est en cela que ce livre est poignant: des vies et une famille détruites, ce sentiment de ressentir trait pour trait ce que ressentent les personnages, ce qu'ils ont vécus. L'horreur face au récit de la pauvre Roberta, la vrai victime de l'histoire...

04 août 2015

Contre toute attente

Contre toute attente de Linwood Barclay
En enquêtant sur la mort de sa femme, un père de famille lève le voile sur les secrets bien gardés d'une petite ville en apparence tranquille.
La femme de Glen Garber vient de mourir dans un accident de voiture. Selon la police, Sheila était ivre morte. Pour son mari, c'est impossible : Sheila ne buvait pas. Alors, que s'est-il vraiment passé ?
Bientôt, un nouveau drame frappe de plein fouet une autre famille du quartier. Hasard ou coïncidence ? Que se passe-t-il dans cette banlieue si paisible ? Sheila s'est-elle embarquée dans un jeu dangereux ? Glen va tout faire pour le savoir, pour sa femme, mais aussi pour leur fille Kelly, huit ans.
Mais à vouloir découvrir ce qui se trame derrière les portes closes, il va vite devenir gênant...

Contre toute attente
de Linwood Barclay, 581 pages, France Loisirs, 2012

Mon avis : Cette nouvelle chronique ne va pas être des plus développées. Il y a un petit moment que j'ai lu le livre mais pas le temps de rédiger quoi que ce soit. Aujourd'hui je me mets en mode saturation du mémoire et de la thèse et je prends enfin le temps de le faire. D'ailleurs je me rends compte que je devrais me forcer à prendre ce temps chaque semaine, ne serait-ce qu'une fois histoire de me changer un peu les idées. Mais fin de la parenthèse, venons-en au sujet qui nous intéresse : mon avis sur Contre toute attente de Linwood Barclay. Et des attentes j'en avais ! Et oui, souvenez-vous ma déception suite à la lecture de Ne la quitte pas des yeux. Je coupe court au suspens, ce livre m'a réconcilié avec l'auteur.

Comme toujours, Linwood Barclay nous plonge dans un univers familier. Glen Garber c'est un peu monsieur-tout-le-monde, avec une entreprise, mais une entreprise qui va mal. Une vie de famille, heureuse, qui fait en sorte de s'en sortir d'un point de vue financier, mais heureuse. A nouveau on retrouve l'alternance de la narration et du "je", "je" étant Glen Garber. Cela nous permet de ressentir au mieux ce que peut ressentir le personnage principal tout en gardant un œil sur les autres. Ce style d'écriture permet aussi de donner un rythme à notre lecture, en plus des chapitres courts qui finissent bien souvent sur une note de mystère.

Glen Garber est un rien impulsif, mais il n'en reste pas moins humain. Ainsi s'il s'emporte vite et peut agir sur des coups de tête, pour autant il sait tendre la main à ceux qui en ont besoin... à ses dépends malheureusement.
La petite Kelly est un personnage attachant. La voir évoluer dans les jours qui suivent la perte de sa mère n'y est bien évidemment pas étranger. Une petite fille intelligente mais qui a encore gardé cette innocence de l'enfance.
En toute logique, on se pose beaucoup de questions sur Sheila, la femme de Glen. Etait-elle vraiment si différente de ce que son entourage pensait ? L'auteur nous cache-t-il des informations la concernant ?
Si certains personnages sont attachants, ils cachent malgré tout bien leur jeu, et c'est avec ces personnages que Linwood Barclay fait la force de ce livre.

En nous les présentant de façon détaillée mais en cachant les détails suspects sans que l'on s'en rende compte, on finit par comprendre que l'auteur a réussi à nous duper jusqu'au bout, et que chaque personnage de ce livre peut-être vu comme un suspect potentiel. Le suspens demeure jusqu'aux dernières pages.

Pour résumer, un livre agréable et facile à lire, agrémenté d'une bonne intrigue... tout pour plaire !