28 novembre 2019

Shutter Island

Nous sommes dans les années cinquante. Au large de Boston, sur un îlot nommé Shutter Island, se dresse un groupe de bâtiments à l'allure de forteresse. C'est un hôpital psychiatrique. Mais les pensionnaires d'Ashecliffe Hospital ne sont pas des patients ordinaires. Tous souffrent de graves troubles mentaux et ont commis des meurtres particulièrement horribles.
Lorsque le ferry assurant la liaison avec le continent aborde ce jour-là, deux hommes en descendent : le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule. Ils sont venus à la demande des autorités de la prison-hôpital car l'une des patientes, Rachel Solando, manque à l'appel.
Un shocker, c'est ainsi que Dennis Lehane définit son roman. Mystère, suspense, angoisse, tous ces ingrédients savamment dosés plongent le lecteur dans un état de fièvre qui culmine aux toutes dernières pages, porteuses d'un extraordinaire rebondissement.

Shutter Island de Dennis Lehane

Shutter Island de Dennis Lehane, 287 pages, Rivages, 2003

Mon avis : Au risque de me faire taper, je ne vais pas être très tendre avec ce livre. J'ai eu toutes les peines du monde à entrer dans l'histoire. On ressent rapidement l'ambiance angoissante de cet hôpital psychiatrique accueillant des criminels. Mais, pour ma part, il manquait une certaine dynamique que ce soit dans le rythme du livre en tant que tel, ou dans les dialogues. Pour ce qui est du rythme, on alterne un peu entre des éléments du présent relatifs à la disparition de Rachel Solando, et des éléments plus personnels qui concernent l'un des personnages principaux, mais qui, à mon sens, cassaient complètement le rythme. Je ne comprenais pas ce que ça venait faire là, et je n'avais qu'une envie, repartir vers l'enquête qui nous intéresse...

Mais de ce fait, l'enquête piétine énormément, voire à certains moments, il ne se passe rien du tout. Donc finalement, même si il se lit rapidement, j'y allais à reculons. Et je n'ai commencé à entrer dans l'histoire, à me sentir vraiment intéressée et happée par les évènements, qu'à partir du chapitre 18... sur 25... Ce fut long... ce fut très long... Je pense que le fait de l'avoir lu en lecture commune avec Gwen et Marine est ce qui m'a motivée à poursuivre ma lecture (d'ailleurs Marine a fini par abandonner).

Côté personnages, de la même façon il me manquait des éléments pour pouvoir m'attacher aux personnages. Donc j'étais assez distante par rapport aux évènements. Et là encore c'est à la fin du livre que tout s'est débloqué et que j'ai fini par réduire considérablement cette distance.

Alors oui, le final, on ne le voit pas venir. J'ai dévoré les dernières pages. J'étais hypnotisée par ce que je lisais. L'auteur nous présente une histoire dramatique. Mais ça n'a pas suffit pour ma part, à faire changer ma vision du livre dans sa globalité. Tout ce que j'en retiens, malgré l'intensité de ce final, c'est que j'étais à deux doigts d'abandonner ma lecture et que je me suis ennuyée sur bien plus de la moitié du livre.

25 novembre 2019

Criminal Loft

Huit condamnés à mort ont été sélectionnés pour un show de télé-réalité. Chaque semaine, en direct, vous avez le pouvoir de les éliminer.

Un lieu : le sanatorium de Waverly Hills, aux États-Unis. Entre ses murs doit se dérouler le show de télé-réalité le plus extrême de l'histoire.
Huit criminels y sont enfermés. Surveillés nuit et jour, ils sont prêts à tout, surtout au pire, pour convaincre des millions de téléspectateurs qu'ils méritent de vivre. Leur sort est entre vos mains...


Criminal Loft d'Armelle Carbonel

Criminal Loft d'Armelle Carbonel, 462 pages, Milady, 2017

Mon avis : Criminal Loft nous plonge dans un huis-clos au sein d'un ancien sanatorium réputé pour être hanté et qui va accueillir 8 condamnés à mort pour un jeu de télé-réalité à l'issue duquel le gagnant aura le droit de vivre.

Premier point à aborder et non des moindres, si on veut pouvoir lire ce livre, il faut (je pense) réussir à adhérer au principe de base. Si on n'y arrive pas, il est évident que ça ne passera pas. Pour ma part je trouve que c'est tiré par les cheveux. J'espère ne jamais connaître un monde où on sera prêt à jouer avec la vie des gens et à décider si quelqu'un mérite de sortir de prison sur la base de simples apparences et en oubliant totalement les atrocités qu'il a pu commettre par le passé... Mais je me suis dit "admettons, imaginons que ça se produise réellement". Partant de là j'ai pu poursuivre la lecture de ce roman.

On y retrouve une ambiance pour le moins malsaine (tu m'étonnes avec 8 tueurs en série enfermés ensembles), toutefois je n'ai pas ressenti l'angoisse que j'ai pu ressentir sur d'autres huis-clos comme Vertige de Franck Thilliez notamment, et ce malgré quelques passages peu ragoûtants. L'idée que les faits se déroulent dans un ancien sanatorium qui se veut hanté n'a eu aucun effet sur moi. À vrai dire j'ai même trouvé que cet aspect des choses n'était pas suffisamment exploité.

Le récit est écrit à la première personne, le narrateur étant l'un des "participants" qui n'est autre qu'un tueur en série. Forcément cela participe énormément à l'atmosphère malsaine qui se dégage du livre : on nous sert les pensées et les désirs du tueur sur un plateau, en direct, sans filtre. De ce fait, le style de l'auteure peut être assez dur parfois, tout en étant beaucoup plus "travaillé" à d'autres moments, selon l'état d'esprit du narrateur.

Du reste l'auteure intercale quelques flashbacks qui, progressivement, nous en apprennent un peu plus sur le narrateur. De la même façon, on ne sait rien des autres participants, si ce n'est qu'ils sont condamnés à mort. C'est au fil des éliminations notamment qu'on va découvrir les crimes qu'ils ont commis. Je pense que c'est ce rythme donné aux révélations qui a fait que je ne me suis pas sentie angoissée, oppressée (cherchez les autres synonymes vous-même, je n'ai pas le courage...) comme le voudrait un huis-clos. Alors, évidemment, on sait dès le départ qu'ils ne sont pas des saints : on ne se retrouve pas dans le couloir de la mort pour un simple vol à l'étalage (encore que les erreurs judiciaires existent, mais c'est un autre débat). Mais de savoir ce qu'ils sont capables de faire une fois qu'ils ont quitté la partie... c'est trop tard si on veut retrouver cet aspect oppressant de la situation puisqu'ils ne sont plus là.

Ce qui est très dérangeant dans ce livre, c'est que, au départ d'une certain façon, on s'attache au narrateur, puisque les premiers flashbacks mis en place nous montrent son enfance et l'univers dans lequel il a grandi, qui n'est pas un milieu dans lequel on aimerait voir grandir un enfant. Mais progressivement quand on se rend compte de ce qu'il a fait par la suite, on se retrouve avec un sentiment très contradictoire en se demandant comment on a pu avoir de l'empathie pour lui. Mais en réalité, si on a eu de l'empathie ce n'est pas pour celui qu'il est devenu, mais bien pour l'enfant qu'il était.

Du point de vue de l'intrigue, pas d'énormes surprises, si ce n'est que certaines révélations sur la fin permettent de voir l'histoire sous un angle un peu différent. Je pense que l'auteure a voulu axer le roman sur l'aspect "que va-t-il se passer ?" plus que "qui a fait quoi ?". Le hic étant que l'ambiance n'a pas fait mouche avec moi.

Au-delà de tout cela, ce livre pose clairement une question éthique et morale. D'un côté, se pose la question de la peine de mort. D'un autre, on sait qu'il existe des personnes qui collectionnent des objets en lien avec des tueurs en série, que certaines personnes sont obsédées par ces tueurs, mais d'une obsession maladive et malsaine. Je suis bien incapable de comprendre ces personnes. Et du reste, tout au long du livre je ne pouvais m'empêcher de me demander comment on peut regarder une telle émission par fascination pour des tueurs, comment on peut oublier les horreurs commises par quelqu'un pour décider que c'est lui qui sortira vainqueur et qui se retrouvera libre de pouvoir à nouveau torturer, tuer...

Je me rends compte que j'ai abordé pas mal de points qui semblent négatifs, pour autant je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre. Mais je l'ai trouvé intéressant pour les sujets qu'il aborde.

18 novembre 2019

Tueurs

"Depuis 1979, j'ai interrogé soixante-dix tueurs en série à travers le monde et consacré quatre ouvrages à ce phénomène : Serial Killers, Le Livre rouge de Jack l'Eventreur, Le Livre noir des serial killers et Profileuse.
Avec Ed Kemper, Albert DeSalvo, Jeffrey Dahmer, Henry Lee Lucas, Arthur Shawcross, Peter Kürten ou Jack l'Eventreur, je me suis intéressé aux plus célèbres de ces stakhanovistes du crime. Dans le présent ouvrage, je relate plusieurs affaires de tueurs en série, bien sûr, mais aussi de criminels qui n'ont tué qu'une seule fois, de même que certains tueurs de masse, dont la psychologie est très différente de celle du serial killer. J'ai souhaité dresser le portrait de meurtriers oubliés de l'histoire ancienne ou contemporaine, aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en France, mais aussi de meurtriers d'enfants et de meurtrières. Non, le crime n'est pas sans visage, il est partout et prend des formes infiniment variées : de "Torso", le tueur dépeceur de SDF à Cleveland à "Belle le Boucher" en passant par Priscilla Ford et Antoine Léger, à la fois vampire et cannibale.
Lorsque vous refermerez les pages de ce livre, je désire que vous gardiez présent à l'esprit que, derrière chaque tueur en série, il y a un grand nombre de victimes et de familles proches qui ont connu le martyre et qui continuent de souffrir."


Tueurs de Stéphane Bourgoin

Tueurs de Stéphane Bourgoin, 283 pages, Grasset, 2010

Mon avis : J'ai déjà dû en parler auparavant mais je n'avais jamais lu de livre de Stéphane Bourgoin. L'idée de lire un documentaire sur des faits réels est quelque chose qui me fait peur de façon générale car, contrairement à un roman où on sait que les faits sont inventés par l'auteur (bien qu'ils pourraient se produire éventuellement), j'avais peur de ne pas savoir prendre de recul par rapport à ma lecture est d'être trop touchée. Quand j'ai vu la consigne de la première semaine pour le Black November organisé par Séverine (lire un thriller qui n'est pas un roman), je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de sortir Tueurs de ma PàL et de découvrir les écrits de Stéphane Bourgoin.

Mon avis vaut ce qu'il vaut puisque c'est le seul livre que j'ai lu, mais je pense qu'il est intéressant justement pour savoir si les livres de l'auteur sont fait pour le lecteur : sur ce livre, l'auteur aborde différentes affaires, 13 au total, en retenant les faits les plus importants. Ainsi ça permet de se familiariser avec son style tout en évitant trop de détails lourds au sens psychologique.

Pour ma part il s'est produit exactement ce que je craignais : j'ai fait des cauchemars dès la première nuit... Le contexte n'a pas aidé puisque j'ai commencé à le lire quand je partais pour les Utopiales en dormant dans un appartement que je ne connaissais pas... Ceci dit me connaissant je pense que le résultat aurait été le même chez moi, au moindre bruit. J'ai eu beaucoup de mal à lire certains passages, notamment un concernant Albert Dyer, qui s'en prenait à des petites filles qu'il violait... je me suis vue refermer le livre (témoin à l'appui, j'étais dans le train... Flo si tu passes par là). J'ai rencontré les plus grosses difficultés avec les affaires plus contemporaines. Mais finalement, il y en a peu. Stéphane Bourgoin s'est concentré en majorité sur des tueurs plus anciens, si bien que je ne me projetais pas puisque que les faits sont décrits à une époque qui ne résonne pas du tout en moi. C'est ce qui m'a aidée à pouvoir finir ce livre.

Au-delà de cet aspect lié à ma propre susceptibilité, c'est un livre qui est intéressant, d'une part pour se familiariser avec l'auteur, d'autre part pour les sujets abordés qui ont vraiment fait l'objet d'un travail de recherche rigoureux. Dans la plupart des cas, Stéphane Bourgoin va revenir sur ce qui est connu de la construction des tueurs en question, sur leur histoire personnelle, leur enfance. Et notamment ce que j'ai trouvé le plus intéressant, ce sont les théories avancées concernant le cannibalisme.

Donc globalement, livre intéressant mais c'est clairement le genre d'ouvrage qui n'est pas fait pour moi (ou ma sensibilité dirons nous). Si je reviens vers un livre de l'auteur à l'avenir, je pense que ce sera sûrement vers un tueur "historique" type Jack l'éventreur par exemple. Comme d'habitude je ne le note pas, pour les mêmes raisons qui font que je ne note jamais un témoignage / documentaire.

07 novembre 2019

In My Mailbox #25 - septembre 2019



Bonsoir tout le monde. Je vous retrouve en ce jeudi soir pour un point sur mes acquisitions de septembre. Je vous parlerai de celles d'octobre dans un autre article d'ici 1 à 2 semaines. Ça va être assez rapide puisqu'en septembre seulement deux livres se sont ajoutés à ma PàL... et oui, j'ai été très sage.



D'autant que parmi ces deux livres, le deuxième tome de l'intégrale des Orphelins de Windrasor de Paul Clément n'est pas un achat du mois de septembre à proprement parler. Et oui, je l'avais acheté à l'occasion d'une campagne de financement participatif il y a quelques mois peut-être je ne sais plus. Il est donc arrivé en septembre mais acheté avant cela. J'espère ne pas regretter : je n'ai toujours pas lu le premier tome et je n'ai même jamais lu de livre de Paul Clément... donc j'espère que j'aimerai mais ça m'embêtait de prendre le risque de ne pas trouver le tome 2 sous ce format par la suite...



Et je me suis procuré Illuminae, le tome 1, Dossier Alexander d'Amie Kaufman et Jay Kristoff. Ce livre m'intrigue depuis sa sortie, mais j'avais peur d'un flop sur les suivants. A priori ils ont également de bons retours, donc j'ai fini par me décider.

Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée, comme d'habitude n'hésitez pas à me dire si vous avez lu certains de ces livres. Je suis également curieuse de savoir quels ont été vos derniers achats.
Je vous dis à bientôt !