C’est le mois de janvier et un froid glacial s’est emparé de Fjällbacka. Une fille à demi nue, surgie de la forêt enneigée, est percutée par une voiture. Lorsque Patrik Hedström et ses collègues sont prévenus, la jeune fille a déjà été identifiée. Il s’agit de Victoria, portée disparue depuis quatre mois. Son corps présente des blessures qu’aucun accident ne saurait expliquer : ses orbites sont vides, sa langue est coupée et ses tympans percés. Quelqu’un en a fait une poupée humaine. D’autres cas de disparitions dans les environs font redouter que le bourreau n’en soit pas à sa première victime.
De son côté, Erica Falck commence à exhumer une vieille affaire pour son nouveau bouquin. Une femme purge sa peine depuis plus de trente ans pour avoir tué son mari, un ancien dompteur de lions, qui maltraitait leur fille avec sa complicité passive. Mais Erica est persuadée que cette mère de famille porte un secret encore plus sombre. Jonglant entre ses recherches, une maison en perpétuel désordre et des jumeaux qui mettent le concept de l’amour inconditionnel à rude épreuve, elle est loin de se douter que pour certains, l’instinct maternel n’a rien de naturel...
Le dompteur de lions de Camilla Läckberg, 388 pages, Actes Sud, 2016
Mon avis : Dans ce neuvième opus des enquêtes d'Erica Falck et Patrik Hedström, une jeune adolescente portée disparue, refait surface en plein hiver à moitié nue. Alors qu'elle sort de la forêt en courant, elle est percutée par une voiture. Pour l'équipe médicale qui la prend en charge, il ne fait aucun doute qu'elle a été victime de divers sévices avant l'accident de voiture : ses yeux ont disparus, sa langue a été coupée et ses tympans ont été percés. Elle était donc totalement coupée du monde qui l'entourait. Même si rien ne permet de l'affirmer dans un premier temps, Patrik et ses collègues suspectent un lien entre cette disparition et celle d'autres jeunes filles des villes alentour. La connaissance qu'ils ont alors des sévices infligés aux victimes va décupler leur volonté de retrouver le coupable.
Pendant ce temps Erica prépare un nouveau livre sur une femme condamnée pour avoir tué son mari plus de 30 ans auparavant. La découverte de ce crime avait alors permis de mettre en évidence une maltraitance à l'égard de leur fille. Mais comme toujours, Erica, ne pourra pas s'empêcher de s'immiscer dans l'enquête de Patrik d'une façon ou d'une autre.
Pour planter un peu le décor, j'ai adoré les premiers livres de Camilla Läckberg. Mais très rapidement j'ai commencé à me lasser. Le schéma devenait tellement répétitif que je devinais systématiquement la fin des livres suivants. En décembre 2017, après avoir longtemps reculé, j'ai fini par lire La faiseuse d'anges que je voyais comme le livre de la dernière chance : "si le schéma est encore le même, j'abandonne pour de bon les livres de Camilla Läckberg". Grand bien m'a pris de pousser jusqu'à ce huitième volume sur lequel elle s'était enfin renouvelée. Pour la première fois depuis longtemps, je n'avais pas du tout deviné l'identité du coupable. J'ai donc décidé de poursuivre la lecture de ses livres, avec malgré tout une petite crainte de retrouver les travers des livres précédents en arrière-plan.
Dans Le dompteur de lions, comme toujours, Camilla Läckberg alterne le présent avec quelques évènements du passé. C'est clairement sa signature et c'est quelque chose que j'apprécie pour ma part puisque cela nous permet d'avoir plus d'éléments en main qu'Erica et Patrik. Mais le tout est de réussir à imbriquer ces éléments les uns avec les autres, ce qui n'est pas toujours facile. Ici pour le coup, j'ai trouvé que cela me permettait de deviner pas mal de choses à l'avance, en sachant qu'on part avec un très gros avantage par rapport à notre duo d'enquêteurs. Ça semble être une volonté de l'auteure dès le départ. Mais pendant un temps j'étais assez déçue puisque l'identité de l'assassin me paraissait évidente... Mais au final j'ai quand même été surprise : ou le petit twist final qui te montre que tu n'avais qu'une partie de la solution mais que tu étais loin de tout deviner.
Côté personnages... fidèles à eux-mêmes je dirais. Forcément on est toujours autant attachés à Erica et Patrik. Mais aussi Martin qui est loin d'avoir la vie facile et qui a vécu des évènements très difficiles dont il essaie de se relever petit à petit.
J'apprécie tout particulièrement l'évolution de Gösta depuis La faiseuse d'anges. Là où je voyais un fainéant avant, maintenant je vois quelqu'un de sensible, et qui, progressivement, arrive à se tirer vers le haut au travail.
Le personnage de Mellberg en revanche commence sérieusement à devenir lassant. On se demande comment un pitre pareil a pu se retrouver à la tête d'un service de police. Ça n'est vraiment plus crédible. Petit point négatif donc de ce côté-là.
La relation entre Anna et Dan m'a laissée de marbre dans cet opus. Si je la trouvais intéressante avant, ici j'ai eu l'impression que l'auteure s'attardait sur leur cas juste pour dire qu'ils existent et qu'on ne doit pas les oublier. Les quelques passages les concernant ne m'ont pas touchée et ne m'ont franchement pas passionnée. J'avais plutôt hâte qu'on retourne à l'enquête...
Le style de Camilla Läckberg est toujours aussi agréable à lire. Par contre j'ai trouvé que ce livre était beaucoup plus sombre que ceux qu'elle a pu écrire avant. Je ne sais pas si c'est vraiment le cas ou si le fait qu'on s'attaque aux organes sensoriels me touche tout particulièrement.
Le dompteur de lions a donc été une très bonne lecture malgré quelques défauts, sans aller jusqu'au coup de cœur. Et si vous vous posez la question, oui je vais continuer à lire les livres de Camilla Läckberg.
De son côté, Erica Falck commence à exhumer une vieille affaire pour son nouveau bouquin. Une femme purge sa peine depuis plus de trente ans pour avoir tué son mari, un ancien dompteur de lions, qui maltraitait leur fille avec sa complicité passive. Mais Erica est persuadée que cette mère de famille porte un secret encore plus sombre. Jonglant entre ses recherches, une maison en perpétuel désordre et des jumeaux qui mettent le concept de l’amour inconditionnel à rude épreuve, elle est loin de se douter que pour certains, l’instinct maternel n’a rien de naturel...
Le dompteur de lions de Camilla Läckberg, 388 pages, Actes Sud, 2016
Mon avis : Dans ce neuvième opus des enquêtes d'Erica Falck et Patrik Hedström, une jeune adolescente portée disparue, refait surface en plein hiver à moitié nue. Alors qu'elle sort de la forêt en courant, elle est percutée par une voiture. Pour l'équipe médicale qui la prend en charge, il ne fait aucun doute qu'elle a été victime de divers sévices avant l'accident de voiture : ses yeux ont disparus, sa langue a été coupée et ses tympans ont été percés. Elle était donc totalement coupée du monde qui l'entourait. Même si rien ne permet de l'affirmer dans un premier temps, Patrik et ses collègues suspectent un lien entre cette disparition et celle d'autres jeunes filles des villes alentour. La connaissance qu'ils ont alors des sévices infligés aux victimes va décupler leur volonté de retrouver le coupable.
Pendant ce temps Erica prépare un nouveau livre sur une femme condamnée pour avoir tué son mari plus de 30 ans auparavant. La découverte de ce crime avait alors permis de mettre en évidence une maltraitance à l'égard de leur fille. Mais comme toujours, Erica, ne pourra pas s'empêcher de s'immiscer dans l'enquête de Patrik d'une façon ou d'une autre.
Pour planter un peu le décor, j'ai adoré les premiers livres de Camilla Läckberg. Mais très rapidement j'ai commencé à me lasser. Le schéma devenait tellement répétitif que je devinais systématiquement la fin des livres suivants. En décembre 2017, après avoir longtemps reculé, j'ai fini par lire La faiseuse d'anges que je voyais comme le livre de la dernière chance : "si le schéma est encore le même, j'abandonne pour de bon les livres de Camilla Läckberg". Grand bien m'a pris de pousser jusqu'à ce huitième volume sur lequel elle s'était enfin renouvelée. Pour la première fois depuis longtemps, je n'avais pas du tout deviné l'identité du coupable. J'ai donc décidé de poursuivre la lecture de ses livres, avec malgré tout une petite crainte de retrouver les travers des livres précédents en arrière-plan.
Dans Le dompteur de lions, comme toujours, Camilla Läckberg alterne le présent avec quelques évènements du passé. C'est clairement sa signature et c'est quelque chose que j'apprécie pour ma part puisque cela nous permet d'avoir plus d'éléments en main qu'Erica et Patrik. Mais le tout est de réussir à imbriquer ces éléments les uns avec les autres, ce qui n'est pas toujours facile. Ici pour le coup, j'ai trouvé que cela me permettait de deviner pas mal de choses à l'avance, en sachant qu'on part avec un très gros avantage par rapport à notre duo d'enquêteurs. Ça semble être une volonté de l'auteure dès le départ. Mais pendant un temps j'étais assez déçue puisque l'identité de l'assassin me paraissait évidente... Mais au final j'ai quand même été surprise : ou le petit twist final qui te montre que tu n'avais qu'une partie de la solution mais que tu étais loin de tout deviner.
Côté personnages... fidèles à eux-mêmes je dirais. Forcément on est toujours autant attachés à Erica et Patrik. Mais aussi Martin qui est loin d'avoir la vie facile et qui a vécu des évènements très difficiles dont il essaie de se relever petit à petit.
J'apprécie tout particulièrement l'évolution de Gösta depuis La faiseuse d'anges. Là où je voyais un fainéant avant, maintenant je vois quelqu'un de sensible, et qui, progressivement, arrive à se tirer vers le haut au travail.
Le personnage de Mellberg en revanche commence sérieusement à devenir lassant. On se demande comment un pitre pareil a pu se retrouver à la tête d'un service de police. Ça n'est vraiment plus crédible. Petit point négatif donc de ce côté-là.
La relation entre Anna et Dan m'a laissée de marbre dans cet opus. Si je la trouvais intéressante avant, ici j'ai eu l'impression que l'auteure s'attardait sur leur cas juste pour dire qu'ils existent et qu'on ne doit pas les oublier. Les quelques passages les concernant ne m'ont pas touchée et ne m'ont franchement pas passionnée. J'avais plutôt hâte qu'on retourne à l'enquête...
Le style de Camilla Läckberg est toujours aussi agréable à lire. Par contre j'ai trouvé que ce livre était beaucoup plus sombre que ceux qu'elle a pu écrire avant. Je ne sais pas si c'est vraiment le cas ou si le fait qu'on s'attaque aux organes sensoriels me touche tout particulièrement.
Le dompteur de lions a donc été une très bonne lecture malgré quelques défauts, sans aller jusqu'au coup de cœur. Et si vous vous posez la question, oui je vais continuer à lire les livres de Camilla Läckberg.
Ce livre me faisait déjà envie depuis un petit moment, mais avec ton avis ça me conforte dans mon idée 😊 le seul bémol c'est que je ne veux pas commencer du début les aventures des personnages même si les livres se lisent indépendamment mais bon, je vais y réfléchir merci pour ce super avis.
RépondreSupprimerMerci à toi ! Pour ma part je lis toujours les sagas dans l'ordre où elles ont été écrites de façon à mieux apprécier l'évolution des personnages principaux. Mais effectivement, pour les Camilla Läckberg, en y réfléchissant je pense qu'on peut les lire indépendamment.
Supprimer