Attention le premier paragraphe du résumé éditeur est spoilant...
Il n'est pas mort au printemps mais il s'est éteint au bord de l'été. Coco ! Petit cheval fourbu, affamé devant un carré d'herbe qu'il ne pouvait atteindre. Mort sans histoire comme le Vieux qui n'en peut plus mais n'en finit pas d'agoniser. Comme le Gueux qu'on appelle Cloche sans penser qu'il puisse avoir faim.
Chez Maupassant, la mort coule, semblable à l'eau. Silencieuse et perfide. Démon qu'il faut nourrir et qui attire avec nonchalance.
Vertige de l'eau, vertige du désir, intimement mêlés comme dans La femme de Paul, où le fleuve et l'amante ne sont que maléfices.
Des nouvelles d'ombre et lumière, contes du jour et de la nuit, qu'affectionne l'auteur.
Une partie de campagne et autres nouvelles de Maupassant, 95 pages, J'ai Lu - Librio, 1999
Mon avis : Cela faisait un bon moment que je n'avais plus lu de livre de Maupassant. Je lisais pas mal de classiques à une époque, beaucoup moins maintenant. Non pas que je n'aime plus, mais simplement ce n'est pas le style qui m'attire le plus parmi ceux que j'aime.
Autant le dire de suite, Une partie de campagne n'est pas un livre très joyeux, bien au contraire. On y découvre une succession de nouvelles, qui pour la plupart semblent bien commencer, mais se terminent toutes mal. Ainsi l'auteur nous présente une galerie de personnages qui vont avoir pour point commun la souffrance, soit celle qu'ils procurent, soit celle qu'ils vivent.
Sur certaines nouvelles j'étais en colère contre la méchanceté gratuite et ignoble de certains, je dirais même cruauté. Dans d'autres j'avais mal au cœur pour ce que finissait par vivre le personnage cible. Le pire est de voir arriver l'issue inéluctable très vite en étant totalement impuissant face aux évènements.
Alors non, ce n'est pas un livre "remonte-moral". Je vous déconseille de le lire si le moral n'est pas au rendez-vous. Néanmoins j'y ai retrouvé avec plaisir la plume délicate et poétique de Maupassant.
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