Quand Jo Blackmore accepte de prendre dans sa voiture une parfaite étrangère qui cherche son chemin, elle n'en mesure pas le risque : la femme connaît son mari, son adresse et a en sa possession un gant de sa fille, Elise. Ce qui commence comme une menace subtile devient rapidement un cauchemar quand la police, les services sociaux et même son propre mari se retournent contre Jo. personne ne veut croire que la petite Elise est en danger. Mais Jo sait qu'il n'y a qu'une seule façon de la protéger.
La fuite de C. L. Taylor, 330 pages, France Loisirs, 2019
Mon avis : Ce roman de C. L. Taylor est un thriller psychologique qui m'a tenue en haleine du début à la fin. Et pourtant, j'étais partagée quand j'ai fermé le livre. Je me disais "finalement c'est assez évident"... et en fait avec du recul, je réalise qu'au contraire ça n'avait rien d'évident. L'auteure brouille vraiment les pistes dans sa façon de construire le roman. Mais je n'en dirai pas plus sur ce point là. Une des révélations, en lien avec le passé de Jo, n'en était pas vraiment une pour ma part. C'était gros comme une maison. Mais au-delà de ça pour ce qui est de l'intrigue principale, l'auteure m'a vraiment surprise. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre.
Jo se retrouve petit à petit seule contre tout le monde, à tel point que même le lecteur finit par douter de sa santé mentale. On sait dès le départ qu'elle souffre d'agoraphobie mais on ignore si cette agoraphobie est isolée ou si, au contraire elle s'intègre dans une pathologie psychiatrique non diagnostiquée jusque-là chez Jo. Et du coup pendant une grande partie de ma lecture, j'étais très mal à l'aise par rapport à elle. D'une part, je m'attachais à cette femme qui traversait une épreuve extrêmement anxiogène dans laquelle elle n'était soutenue par personne. D'autre part, j'essayais de rester distante face à ce personnage en me disant "non mais attend, si ça trouve, c'est elle le danger pour sa fille...".
Ce sentiment très paradoxal par rapport à Jo n'a fait qu'accroître l'ambiance angoissante qui monte crescendo au fil des pages. L'auteure trouve vraiment les mots pour nous faire passer les émotions de cette mère qui s'inquiète pour la sécurité de sa fille. Et donc en rajoutant par-dessus ça l'inquiétude qu'on a, nous lecteur, par rapport à Jo, ça déclenche une sorte de sentiment d'urgence.
J'ai juste un bémol sur le dénouement. Une fois que l'auteure démêle totalement les nœuds de l'intrigue, ce qui m'a laissée interdite, je n'ai plus été aussi emballée par la suite. J'ai l'impression que, d'une certaine façon, on était dans la surenchère. Il va se passer certains évènements avec un personnage, qui, jusqu'à un certain point, sont logiques. Mais au bout d'un moment, j'avais du mal à comprendre que ce personnage ne réagissait pas. Et du coup ça donne l'impression que c'est là juste pour corser la fin, ce qui n'était pas franchement nécessaire.
En définitive, La fuite de C. L. Taylor est un très bon thriller psychologique, sans pour autant être une claque. Je ne pense pas qu'il restera gravé pour ma part mais je vous le conseille vraiment si vous aimez les thrillers psychologiques.
La fuite de C. L. Taylor, 330 pages, France Loisirs, 2019
Mon avis : Ce roman de C. L. Taylor est un thriller psychologique qui m'a tenue en haleine du début à la fin. Et pourtant, j'étais partagée quand j'ai fermé le livre. Je me disais "finalement c'est assez évident"... et en fait avec du recul, je réalise qu'au contraire ça n'avait rien d'évident. L'auteure brouille vraiment les pistes dans sa façon de construire le roman. Mais je n'en dirai pas plus sur ce point là. Une des révélations, en lien avec le passé de Jo, n'en était pas vraiment une pour ma part. C'était gros comme une maison. Mais au-delà de ça pour ce qui est de l'intrigue principale, l'auteure m'a vraiment surprise. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre.
Jo se retrouve petit à petit seule contre tout le monde, à tel point que même le lecteur finit par douter de sa santé mentale. On sait dès le départ qu'elle souffre d'agoraphobie mais on ignore si cette agoraphobie est isolée ou si, au contraire elle s'intègre dans une pathologie psychiatrique non diagnostiquée jusque-là chez Jo. Et du coup pendant une grande partie de ma lecture, j'étais très mal à l'aise par rapport à elle. D'une part, je m'attachais à cette femme qui traversait une épreuve extrêmement anxiogène dans laquelle elle n'était soutenue par personne. D'autre part, j'essayais de rester distante face à ce personnage en me disant "non mais attend, si ça trouve, c'est elle le danger pour sa fille...".
Ce sentiment très paradoxal par rapport à Jo n'a fait qu'accroître l'ambiance angoissante qui monte crescendo au fil des pages. L'auteure trouve vraiment les mots pour nous faire passer les émotions de cette mère qui s'inquiète pour la sécurité de sa fille. Et donc en rajoutant par-dessus ça l'inquiétude qu'on a, nous lecteur, par rapport à Jo, ça déclenche une sorte de sentiment d'urgence.
J'ai juste un bémol sur le dénouement. Une fois que l'auteure démêle totalement les nœuds de l'intrigue, ce qui m'a laissée interdite, je n'ai plus été aussi emballée par la suite. J'ai l'impression que, d'une certaine façon, on était dans la surenchère. Il va se passer certains évènements avec un personnage, qui, jusqu'à un certain point, sont logiques. Mais au bout d'un moment, j'avais du mal à comprendre que ce personnage ne réagissait pas. Et du coup ça donne l'impression que c'est là juste pour corser la fin, ce qui n'était pas franchement nécessaire.
En définitive, La fuite de C. L. Taylor est un très bon thriller psychologique, sans pour autant être une claque. Je ne pense pas qu'il restera gravé pour ma part mais je vous le conseille vraiment si vous aimez les thrillers psychologiques.