26 février 2019

N'éteins pas la lumière

« Tu l'as laissée mourir... »

Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l'homme qui l'interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire... Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu'un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s'effondre. Avant que l'horreur fasse irruption.

Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d'une chambre d'hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s'est donné la mort un an plus tôt. Quelqu'un veut le voir reprendre du service... ce qu'il va faire, à l'insu de sa hiérarchie et de ses collègues.

Et si nos proches n'étaient pas ce que nous croyons ? Et si dans l'obscurité certains secrets refusaient de mourir ? Non, n'éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire...




N'éteins pas la lumière de Bernard Minier, 610 pages, XO Éditions, 2014

Mon avis : Dans N'éteins pas la lumière de Bernard Minier, nous suivons d'un côté Christine qui reçoit un courrier anonyme d'une femme qui semble vouloir mettre fin à ses jours. Tout laisse supposer que cette lettre ne lui est pas destinée, jusqu'à ce qu'un homme lui laisse un message en direct sur son émission de radio, l'accusant d'avoir laissé une femme mourir. Rapidement, les évènements se cumulent, et Christine ne se sent plus en sécurité nulle part.
D'un autre côté, nous suivons le personnage de Martin Servaz, qui est en arrêt de travail, et qui reçoit, anonymement, une clé de chambre d'hôtel dans laquelle une jeune femme s'est suicidée. Il va alors mener l'enquête pour comprendre quel message on veut lui faire passer.

J'ai un avis un peu mitigé sur ce livre. Je l'ai lu avec Gwen du Notebook de Gwen le weekend dernier. On s'est lu les 600 pages sur le weekend. Donc je ne peux clairement pas dire que je n'ai pas aimé vu la rapidité à laquelle je l'ai lu. Mais je me suis sentie frustrée. Ce livre est le troisième opus de la saga mettant en scène Martin Servaz. On s'attend donc à voir Martin Servaz en action. Mais on ne le croise pas beaucoup finalement. Le ton est très différent des livres précédents. La majeur partie du livre est centrée sur le personnage de Christine. J'attendais le moment où Martin allait entrer en action pour de bon et faire avancer les choses une bonne fois pour toute. Ne voyant pas ce moment arriver, je commençais sérieusement à avoir le sentiment que ça piétinait au niveau de l'histoire.

Mais comme je l'ai dit plus haut, j'ai aimé. Je l'ai littéralement bouffé ce roman. Si dès le départ j'avais eu en tête l'idée que ce n'est pas un livre faisant partie de cette saga, j'aurais été beaucoup moins frustrée. Ici, on est sur du thriller psychologique pur et dur avec une Christine qui n'est soutenue par personne, que ce soit ses proches, ses collègues ou même la police, face au harcèlement qu'elle subit. Elle va vivre un véritable cauchemar. Bernard Minier retranscrit parfaitement les phases émotionnelles par lesquelles elle passe. Du reste il a l'art de maintenir une atmosphère oppressante tout au long du livre. Sur certains passages j'étais sur le qui-vive. J'ai trouvé qu'il était plus sombre que les livres précédents, Glacé et Le Cercle.

Christine m'a fait l'effet d'un personnage assez fort. Soyons franc, si j'avais vécu la moitié de ce qu'elle a vécu (à peine), j'aurais été bonne pour la crise cardiaque. On la voit prendre certaines initiatives assez dangereuses pour tenter de démasquer celui qui la harcèle. Autant dire qu'elle n'a pas froid aux yeux malgré une santé qui se dégrade de plus en plus sur le plan psychologique.
Martin quant à lui traverse une épreuve très difficile. Il a beaucoup de mal à se relever. D'une certaine façon, ce mystère qu'il essaie de résoudre est un peu ce qui va l'aider à se remettre sur pied.

Du point de vue de l'intrigue, j'ai été totalement bluffée. J'étais persuadée, très rapidement d'avoir le coupable en tête. Non seulement j'étais frustrée de ne pas beaucoup voir Servaz mais en plus j'étais blasée. Ça sentait le réchauffé à plein nez... Zéro pointé sur toute la ligne pour moi. L'auteur nous balance un énorme twist à 100 pages de la fin à peu de chose de près. Et là il m'en a envoyé plein les yeux. On a encore un autre rebondissement par la suite, mais que, pour ma part, j'avais vu venir.
Enfin, les dernières pages nous font dire que c'est plutôt un livre de transition en nous laissant présager du très lourd pour le tome suivant.

Donc, au final, très bonne lecture sur le thème du thriller psychologique, si on met de côté le fait que c'est un roman qui fait partie de la saga Martin Servaz. Par contre j'ai trouvé que c'était un peu long avec des passages où ça piétine. 600 pages pour concentrer le plus important dans les 100 dernières pages, c'était un peu trop... mais ça ne m'a pas empêchée de le dévorer.

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