Bombay, ses palaces, son passé, son exotisme fascinant, sa foule, aussi, et ses hordes de miséreux, Bombay, où l'Européen en mal de sensations peut tout obtenir pour quelques dollars...
Quand il arrive devant le corps d'un jeune prostitué, qu'on vient de retirer de l'eau atrocement mutilé, l'inspecteur George Sansi se révolte. Aucun être humain, pour quelque raison que ce soit, ne peut être ainsi martyrisé.
Mais le meurtre implique de puissants magnats du cinéma, figures de cette haute société où se croisent affairistes, mafieux, politiciens, policiers de haut rang en quête de carrière. L'obstination et la révolte d'un "petit flic" peuvent-elles suffire à mettre en cause ce monde-là, et, au-delà de lui, de grands personnages liés à l'ex-métropole britannique ?
Journaliste et grand voyageur, Paul Mann nous donne, à travers un thriller aux couleurs très sombres, de quoi réfléchir aux nouvelles inégalités du monde contemporain.
Quand il arrive devant le corps d'un jeune prostitué, qu'on vient de retirer de l'eau atrocement mutilé, l'inspecteur George Sansi se révolte. Aucun être humain, pour quelque raison que ce soit, ne peut être ainsi martyrisé.
Mais le meurtre implique de puissants magnats du cinéma, figures de cette haute société où se croisent affairistes, mafieux, politiciens, policiers de haut rang en quête de carrière. L'obstination et la révolte d'un "petit flic" peuvent-elles suffire à mettre en cause ce monde-là, et, au-delà de lui, de grands personnages liés à l'ex-métropole britannique ?
Journaliste et grand voyageur, Paul Mann nous donne, à travers un thriller aux couleurs très sombres, de quoi réfléchir aux nouvelles inégalités du monde contemporain.
La Mort à Bombay de Paul Mann, 379 pages, Le Livre de Poche, 2000
Mon avis : Autant dire que ce roman ne nous montre pas les plus beaux côté de l'Inde. L'auteur nous plonge dans la misère (a priori fin des années 80 / début des années 90) en commençant par nous présenter un personnage qui gagne sa vie du mieux qu'il peut en transportant notamment des cadavres jusqu'à la police. On nous explique par exemple le système de "taxes" des habitations de sa catégorie de la population. Des taxes qui ne leur garantissent pour autant pas spécialement de pouvoir rester chez eux. J'ai trouvé ces éléments intéressants et au début j'étais plutôt emballée par ma lecture aves ces explications. Mais à un certain point, c'est devenu trop lourd à mon sens, limite étouffant. Il est dommage que l'auteur n'ait pas cherché à contre-balancer cette atmosphère en nous présentant les aspects positifs de ce pays.
Ce personnage que l'on découvre au début du livre va récupérer un corps dans un lac. Il apparait difficile d'identifier ce corps compte-tenu de son état de décomposition, d'autant plus que le tueur a pris soin de mutiler ses organes génitaux et sa poitrine. Ainsi il n'est même pas possible au moment de sa découverte, de savoir s'il s'agit d'un homme ou d'une femme. Bien évidemment, le médecin légiste va rapidement déterminer qu'il s'agit d'un homme. Des éléments laissent à penser qu'il s'agirait plutôt d'un prostitué.
C'est George Sansi qui va enquêter sur ce meurtre, un policier dont la mère est d'origine indienne et le père d'origine anglaise. Initialement il me faisait l'effet d'un personnage intègre, ne tenant pas compte des origines des victimes, n'ayant à cœur que de retrouver leur assassin. Mais finalement je suis revenue sur cette première impression. Certes il fait tout pour faire tomber l'assassin mais pour autant l'utilisation de certains qualificatifs pour décrire les victimes m'a franchement dérangée. Il utilise notamment à plusieurs reprises le terme de "nullités" sans le moindre scrupule...
Du reste il va arriver à des extrémités afin de confondre l'assassin, que je ne cautionne pas, en particulier après la façon dont ce personnage était présenté. De mon point de vue, ça revient à s'abaisser au niveau du tueur, pas aussi bas c'est certain, mais malgré tout, j'ai trouvé que c'était trop. Sans compter que je doute que ça tienne devant un tribunal comme méthode d'obtention de preuve... Donc finalement c'est un personnage qui me laisse un sentiment très mitigé.
Quant aux autres personnages que l'on va croiser, je les ai trouvés peu approfondis, si ce n'est la mère de Sansi mais ça n'avait pas un intérêt majeur à mon sens.
Reste notre assassin qui est particulièrement dérangé. Certaines scènes mettent très (trop) mal à l'aise. J'ai par ailleurs trouvé que l'auteur était assez souvent dans la surenchère dans les scènes avec le coupable dans le but de démontrer l'importance de ses vices... Je ne suis pas persuadée qu'il était nécessaire d'en faire autant pour nous l'expliquer.
L'identification du coupable relève de ce que je qualifierais d'un heureux hasard : si Sansi n'avait pas parlé de son enquête à une personne en particulier à qui il n'aurait techniquement pas dû en parler... il n'aurait probablement jamais fait le lien... Et ensuite son enquête va être considérablement ralentie par des procédés politiques divers et variés, à tel point qu'il va avoir recours à des méthodes peu conventionnelles et très discutables, comme je le disais plus haut, pour faire tomber le coupable. Le fait qu'on lui mette des bâtons dans les roues à de tels niveaux était, de mon point de vue, l'un des seuls éléments positifs de ce livre puisqu'il aura permis d'ajouter un peu de rythme au roman avec toutes ces embûches. Petit point à part : certains éléments d'ordre scientifique m'ont laissée un peu dubitative, mais c'est un détail, ce n'est pas le plus important dans ce récit.
Quant au final, sans savoir comment l'auteur s'y prendrait exactement, je m'y attendais de façon générale. Ça ne pouvait pas vraiment finir autrement vu l'orientation que l'auteur prenait. Donc pas de grande surprise pour ma part.
Vous l'aurez donc compris, je ne recommande pas particulièrement la lecture de ce livre, sans pour autant la déconseiller. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai passé un mauvais moment en lisant ce livre mais il ne restera clairement pas gravé dans ma mémoire.
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