07 septembre 2020

Cinq heures vingt-cinq

La table qui se trémoussait, au cours de la séance de spiritisme, avait raison : le vieux capitaine misogyne a été assassiné. Chez lui. Bêtement.
Crime de rôdeur ? La police n'y croit guère. Tout l'entourage est suspect. Le domestique, les héritiers. Tout particulièrement ce neveu qui, le jour du crime, avait pris pension à l'auberge voisine.
Ce sera la fiancée de ce dernier, jeune fille énergique, qui, en collaboration avec un journaliste, mènera sa propre enquête. Mais, dans cette affaire, que de personnages au comportement étrange. A commencer par ces deux dames d'Afrique du Sud, qui sont venues s'exiler dans cette région de Dartmoor qu'un hiver rigoureux paralyse.


Cinq heures vingt-cinq d'Agatha Christie

Cinq heures vingt-cinq d'Agatha Christie, 253 pages, Librairie des Champs-Élysées, 1997

Mon avis : Cinq heures vingt-cinq nous plonge dans une ambiance mystérieuse avec une séance de spiritisme qui va virer au drame. En effet, l'assistance va découvrir que le Capitaine Trevelyan serait mort dans la soirée, assassiné... Même si tout le monde croit à une farce, l'atmosphère de la soirée s'en voit considérablement refroidie. Le Major Burnaby, son ami, est inquiet, et décide malgré la neige qui bloque le village, de prendre la route pour s'assurer qu'il va bien. Malheureusement, Trevelyan est retrouvé mort. Rapidement son neveu va être suspecté, et c'est sa fiancée Emily qui va essayer de le disculper en retrouvant le vrai coupable.

J'avais déjà lu ce livre il y a trèèès longtemps. Donc autant dire que si ce n'est la mise en place du décor, je n'avais aucun souvenir du reste. Je me suis régalée avec ce livre d'Agatha Christie. La séance de spiritisme plombe l'ambiance très rapidement avec sa révélation choque et le tout est évidemment de savoir comment elle a pu arriver sur le tapis, ce qui fait planer une ombre de doute sur chacun des participants tout au long du livre. L'atmosphère n'est pas sans rappeler à un moment donné certains livres de Sir Arthur Conan Doyle (à qui l'auteure fait clairement référence d'ailleurs si mes souvenirs sont bons).

Le personnage d'Emily participe également largement à l'ambiance de ce livre : une vraie pile électrique. Malgré le drame qui la touche, à aucun moment elle ne va s'apitoyer. Elle est toujours sur le qui-vive et ajoute beaucoup de fraîcheur et d'humour dans le récit, ce qui qui va contre-balancer l'effet provoqué par la séance de spiritisme.
Nous ne suivons pas les évènements que du point d'Emily mais aussi d'Enderby, le journaliste qui l'aide à découvrir la vérité, la police et Burnaby et j'en oublie probablement d'autres mais moins importants dirons-nous. Autant dire que chaque personnage permet d'ajouter une note d'originalité dans l'histoire. Je regrette malgré tout de ne pas avoir pu "croiser" le neveu de Trevelyan. Ça aurait été intéressant, surtout dans la mesure où c'est pour lui qu'Emily se bat.

Côté intrigue, comme toujours avec Agatha Christie, on ne voit rien venir. J'ai suspecté à un moment donné la personne, tout en rejetant cette possibilité assez rapidement. Je ne l'ai pas suspectée sur des indices donnés par l'auteure, mais plutôt, je pense, par habitude de lire ses livres peut-être, et sans doute aussi, par un discret souvenir de ma première lecture du livre qui essayait de toquer à la porte de ma mémoire. Cela ne m'a pas empêchée d'être surprise du dénouement.

C'est un livre dont je garderai un très bon souvenir et ce serait une très bonne surprise de retrouver Emily dans un autre livre. Mais je n'ai pas notion qu'il y aurait un livre associé à celui-ci.

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