Huit condamnés à mort ont été sélectionnés pour un show de télé-réalité. Chaque semaine, en direct, vous avez le pouvoir de les éliminer.
Un lieu : le sanatorium de Waverly Hills, aux États-Unis. Entre ses murs doit se dérouler le show de télé-réalité le plus extrême de l'histoire.
Huit criminels y sont enfermés. Surveillés nuit et jour, ils sont prêts à tout, surtout au pire, pour convaincre des millions de téléspectateurs qu'ils méritent de vivre. Leur sort est entre vos mains...
Criminal Loft d'Armelle Carbonel, 462 pages, Milady, 2017
Mon avis : Criminal Loft nous plonge dans un huis-clos au sein d'un ancien sanatorium réputé pour être hanté et qui va accueillir 8 condamnés à mort pour un jeu de télé-réalité à l'issue duquel le gagnant aura le droit de vivre.
Premier point à aborder et non des moindres, si on veut pouvoir lire ce livre, il faut (je pense) réussir à adhérer au principe de base. Si on n'y arrive pas, il est évident que ça ne passera pas. Pour ma part je trouve que c'est tiré par les cheveux. J'espère ne jamais connaître un monde où on sera prêt à jouer avec la vie des gens et à décider si quelqu'un mérite de sortir de prison sur la base de simples apparences et en oubliant totalement les atrocités qu'il a pu commettre par le passé... Mais je me suis dit "admettons, imaginons que ça se produise réellement". Partant de là j'ai pu poursuivre la lecture de ce roman.
On y retrouve une ambiance pour le moins malsaine (tu m'étonnes avec 8 tueurs en série enfermés ensembles), toutefois je n'ai pas ressenti l'angoisse que j'ai pu ressentir sur d'autres huis-clos comme Vertige de Franck Thilliez notamment, et ce malgré quelques passages peu ragoûtants. L'idée que les faits se déroulent dans un ancien sanatorium qui se veut hanté n'a eu aucun effet sur moi. À vrai dire j'ai même trouvé que cet aspect des choses n'était pas suffisamment exploité.
Le récit est écrit à la première personne, le narrateur étant l'un des "participants" qui n'est autre qu'un tueur en série. Forcément cela participe énormément à l'atmosphère malsaine qui se dégage du livre : on nous sert les pensées et les désirs du tueur sur un plateau, en direct, sans filtre. De ce fait, le style de l'auteure peut être assez dur parfois, tout en étant beaucoup plus "travaillé" à d'autres moments, selon l'état d'esprit du narrateur.
Du reste l'auteure intercale quelques flashbacks qui, progressivement, nous en apprennent un peu plus sur le narrateur. De la même façon, on ne sait rien des autres participants, si ce n'est qu'ils sont condamnés à mort. C'est au fil des éliminations notamment qu'on va découvrir les crimes qu'ils ont commis. Je pense que c'est ce rythme donné aux révélations qui a fait que je ne me suis pas sentie angoissée, oppressée (cherchez les autres synonymes vous-même, je n'ai pas le courage...) comme le voudrait un huis-clos. Alors, évidemment, on sait dès le départ qu'ils ne sont pas des saints : on ne se retrouve pas dans le couloir de la mort pour un simple vol à l'étalage (encore que les erreurs judiciaires existent, mais c'est un autre débat). Mais de savoir ce qu'ils sont capables de faire une fois qu'ils ont quitté la partie... c'est trop tard si on veut retrouver cet aspect oppressant de la situation puisqu'ils ne sont plus là.
Ce qui est très dérangeant dans ce livre, c'est que, au départ d'une certain façon, on s'attache au narrateur, puisque les premiers flashbacks mis en place nous montrent son enfance et l'univers dans lequel il a grandi, qui n'est pas un milieu dans lequel on aimerait voir grandir un enfant. Mais progressivement quand on se rend compte de ce qu'il a fait par la suite, on se retrouve avec un sentiment très contradictoire en se demandant comment on a pu avoir de l'empathie pour lui. Mais en réalité, si on a eu de l'empathie ce n'est pas pour celui qu'il est devenu, mais bien pour l'enfant qu'il était.
Du point de vue de l'intrigue, pas d'énormes surprises, si ce n'est que certaines révélations sur la fin permettent de voir l'histoire sous un angle un peu différent. Je pense que l'auteure a voulu axer le roman sur l'aspect "que va-t-il se passer ?" plus que "qui a fait quoi ?". Le hic étant que l'ambiance n'a pas fait mouche avec moi.
Au-delà de tout cela, ce livre pose clairement une question éthique et morale. D'un côté, se pose la question de la peine de mort. D'un autre, on sait qu'il existe des personnes qui collectionnent des objets en lien avec des tueurs en série, que certaines personnes sont obsédées par ces tueurs, mais d'une obsession maladive et malsaine. Je suis bien incapable de comprendre ces personnes. Et du reste, tout au long du livre je ne pouvais m'empêcher de me demander comment on peut regarder une telle émission par fascination pour des tueurs, comment on peut oublier les horreurs commises par quelqu'un pour décider que c'est lui qui sortira vainqueur et qui se retrouvera libre de pouvoir à nouveau torturer, tuer...
Je me rends compte que j'ai abordé pas mal de points qui semblent négatifs, pour autant je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre. Mais je l'ai trouvé intéressant pour les sujets qu'il aborde.
Un lieu : le sanatorium de Waverly Hills, aux États-Unis. Entre ses murs doit se dérouler le show de télé-réalité le plus extrême de l'histoire.
Huit criminels y sont enfermés. Surveillés nuit et jour, ils sont prêts à tout, surtout au pire, pour convaincre des millions de téléspectateurs qu'ils méritent de vivre. Leur sort est entre vos mains...
Criminal Loft d'Armelle Carbonel, 462 pages, Milady, 2017
Mon avis : Criminal Loft nous plonge dans un huis-clos au sein d'un ancien sanatorium réputé pour être hanté et qui va accueillir 8 condamnés à mort pour un jeu de télé-réalité à l'issue duquel le gagnant aura le droit de vivre.
Premier point à aborder et non des moindres, si on veut pouvoir lire ce livre, il faut (je pense) réussir à adhérer au principe de base. Si on n'y arrive pas, il est évident que ça ne passera pas. Pour ma part je trouve que c'est tiré par les cheveux. J'espère ne jamais connaître un monde où on sera prêt à jouer avec la vie des gens et à décider si quelqu'un mérite de sortir de prison sur la base de simples apparences et en oubliant totalement les atrocités qu'il a pu commettre par le passé... Mais je me suis dit "admettons, imaginons que ça se produise réellement". Partant de là j'ai pu poursuivre la lecture de ce roman.
On y retrouve une ambiance pour le moins malsaine (tu m'étonnes avec 8 tueurs en série enfermés ensembles), toutefois je n'ai pas ressenti l'angoisse que j'ai pu ressentir sur d'autres huis-clos comme Vertige de Franck Thilliez notamment, et ce malgré quelques passages peu ragoûtants. L'idée que les faits se déroulent dans un ancien sanatorium qui se veut hanté n'a eu aucun effet sur moi. À vrai dire j'ai même trouvé que cet aspect des choses n'était pas suffisamment exploité.
Le récit est écrit à la première personne, le narrateur étant l'un des "participants" qui n'est autre qu'un tueur en série. Forcément cela participe énormément à l'atmosphère malsaine qui se dégage du livre : on nous sert les pensées et les désirs du tueur sur un plateau, en direct, sans filtre. De ce fait, le style de l'auteure peut être assez dur parfois, tout en étant beaucoup plus "travaillé" à d'autres moments, selon l'état d'esprit du narrateur.
Du reste l'auteure intercale quelques flashbacks qui, progressivement, nous en apprennent un peu plus sur le narrateur. De la même façon, on ne sait rien des autres participants, si ce n'est qu'ils sont condamnés à mort. C'est au fil des éliminations notamment qu'on va découvrir les crimes qu'ils ont commis. Je pense que c'est ce rythme donné aux révélations qui a fait que je ne me suis pas sentie angoissée, oppressée (cherchez les autres synonymes vous-même, je n'ai pas le courage...) comme le voudrait un huis-clos. Alors, évidemment, on sait dès le départ qu'ils ne sont pas des saints : on ne se retrouve pas dans le couloir de la mort pour un simple vol à l'étalage (encore que les erreurs judiciaires existent, mais c'est un autre débat). Mais de savoir ce qu'ils sont capables de faire une fois qu'ils ont quitté la partie... c'est trop tard si on veut retrouver cet aspect oppressant de la situation puisqu'ils ne sont plus là.
Ce qui est très dérangeant dans ce livre, c'est que, au départ d'une certain façon, on s'attache au narrateur, puisque les premiers flashbacks mis en place nous montrent son enfance et l'univers dans lequel il a grandi, qui n'est pas un milieu dans lequel on aimerait voir grandir un enfant. Mais progressivement quand on se rend compte de ce qu'il a fait par la suite, on se retrouve avec un sentiment très contradictoire en se demandant comment on a pu avoir de l'empathie pour lui. Mais en réalité, si on a eu de l'empathie ce n'est pas pour celui qu'il est devenu, mais bien pour l'enfant qu'il était.
Du point de vue de l'intrigue, pas d'énormes surprises, si ce n'est que certaines révélations sur la fin permettent de voir l'histoire sous un angle un peu différent. Je pense que l'auteure a voulu axer le roman sur l'aspect "que va-t-il se passer ?" plus que "qui a fait quoi ?". Le hic étant que l'ambiance n'a pas fait mouche avec moi.
Au-delà de tout cela, ce livre pose clairement une question éthique et morale. D'un côté, se pose la question de la peine de mort. D'un autre, on sait qu'il existe des personnes qui collectionnent des objets en lien avec des tueurs en série, que certaines personnes sont obsédées par ces tueurs, mais d'une obsession maladive et malsaine. Je suis bien incapable de comprendre ces personnes. Et du reste, tout au long du livre je ne pouvais m'empêcher de me demander comment on peut regarder une telle émission par fascination pour des tueurs, comment on peut oublier les horreurs commises par quelqu'un pour décider que c'est lui qui sortira vainqueur et qui se retrouvera libre de pouvoir à nouveau torturer, tuer...
Je me rends compte que j'ai abordé pas mal de points qui semblent négatifs, pour autant je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre. Mais je l'ai trouvé intéressant pour les sujets qu'il aborde.
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