05 janvier 2017

Les sept cadrans

On avait placé des fleurs blanches sur le couvre-pieds et la pièce avait été mise en ordre. Thesiger jeta un regard rapide sur le visage blême et immobile. Était-il possible que ce fût là Gerry Wade à la figure poupine ?
Jimmy frissona et se détourna pour quitter la chambre, mais son regard tomba sur la cheminée et il sursauta : les réveille-matin y avaient été rangés avec soin...
Il sortit et trouva Ronny au dehors.
- Il repose en paix marmonna-t-il, mais il n'a pas eu de chance.
Puis il ajouta :
- Qui est-ce qui a aligné ces réveille-matin ?
- Je l'ignore ; un des domestiques sans doute.
- Mais il en manque un ; il n'y en a plus que sept. L'avez-vous remarqué ? Sept au lieu de huit, pourquoi ?




Les sept cadrans d'Agatha Christie, 248 pages, Club des masques, 1968

Mon avis : Des amis passent le week-end à Chimneys, temporairement loué par le couple Coote. Le week-end tourne au drame lorsque Gerry Wade, lève-tard devant l'éternel, est retrouvé mort dans son lit. La nuit-même ses amis lui avaient concocté une plaisanterie, installant 8 réveils dans sa chambre, devant sonner les uns après les autres. Lorsqu'il est retrouvé le lendemain, on découvre que les réveils, qui avaient été placés dans toute la chambre, sont désormais au nombre de sept et sont parfaitement alignés sur la cheminée. Lorsque lord Caterham reprend possession des lieux, Bundle, sa fille, décide de jouer l'apprentie enquêtrice et de découvrir ce qui est arrivé avec l'aide de la sœur de Gerry Wade et Jimmy Thesiger, un ami du défunt.

Cela faisait un bon moment que j'avais envie de me replonger dans un livre d'Agatha Christie. C'est désormais chose faite. Et comme toujours c'était un vrai plaisir. Il se lit très facilement. Difficile à lâcher, je n'irais pas jusqu'à dire qu'on a un sentiment d'urgence en le lisant, toutefois un chapitre en amène un autre avec un bon goût de "reviens-y".

Les personnages sont très attachants, en particulier Bundle qui n'a pas froid aux yeux. Elle me fait penser à Anne Beddingfeld dans L'homme au complet marron, avec cet amour du risque et de l'aventure et cette curiosité sans limite.
Beaucoup de personnages sont finalement loin de ce que l'on aurait imaginé initialement. Donc autant dire que le final nous livre de nombreuses surprises.

L'énigme est insondable du début à la fin. On pense avoir compris et finalement on se rend compte que l'on avait faux du tout au tout. Le tout est servi dans une ambiance "espionnage" qui ajoute du piquant à la lecture.

Les sept cadrans a été une excellent lecture, que je mets au même rang que L'homme au complet marron, qui était jusqu'à présent mon livre préféré de l'auteure... et bien j'en ai désormais deux !

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