27 février 2018

La Dame en Blanc

Walter Hartright, peintre de son état, porte secours une nuit, dans une rue à proximité de Londres, au milieu du XIXe siècle, à une mystérieuse "dame en blanc" que semble poursuivre une obscure menace. Cette rencontre est-elle le fruit du hasard ? La jeune femme, parmi des propos incohérents, laisse entendre qu'elle est familière d'un lieu où il doit prochainement se rendre :
le manoir de Limmeridge, perdu dans les brumes du nord... On ne saurait dévoiler davantage les ressorts d'une intrigue palpitante. Disons simplement que Walter sent se nouer autour de celle qu'il aime un implacable complot. Des gentlemen irréprochables épouseront de tendres jeunes filles dans l'espoir de les déposséder de leur fortune - et peut-être de les assassiner...
On avait oublié ce roman, ancêtre de tous les thrillers, qui rendit jaloux Dickens et publié ici en version intégrale. Il nous révèle une sorte de "Hitchcock de la littérature" : suspense, pièges diaboliquement retors, terreurs intimes, secrètes inconvenances - rien n'y manque.




La Dame en Blanc de W. Wilkie Collins, 554 pages, France Loisirs, 1996

Mon avis : Une nuit dans les rues de Londres, Walter Hartright tombe sur une jeune femme portant une robe blanche qui lui demande de l'aider à trouver une voiture pour se rendre chez une amie qui l'hébergera. Elle semble perdue, et tient des propos étranges. Elle semble notamment connaître certaines choses sur l'endroit où se rend Walter. Très peu de temps après, il découvre qu'elle vient de s'échapper d'un asile. Ignorant son identité, il fera par la suite référence à elle comme "la Dame en blanc". Walter, peintre, est engagé chez les Fairlie pour enseigner cet art à deux jeunes femmes : Marian Halcombe et sa demi-sœur Laura Fairlie. Il va rapidement éprouver des sentiments pour cette dernière... qui est malheureusement promise à un autre homme d'un "rang" supérieur. Laura va alors devenir la victime d'un complot que Walter va tenter de percer à jour.

J'avoue avoir eu du mal à me plonger dans ce livre dans les premières pages. Mais j'ai peu l'habitude de lire ce style, aussi il m'a fallu un peu de temps pour m'y habituer. Passées donc ces premières pages, je me suis plongée dedans avec plaisir. Le style de l'auteur est très agréable à lire, très fluide et a été un facteur déterminant pour m'empêcher de lâcher ce livre. J'ai beaucoup aimé la construction du récit qui est la succession de plusieurs témoignages, notamment ceux de Walter et Marian, sur les différents évènements qui se sont produits autour de Laura. L'auteur nous dépeint l'Angleterre en 1850 avec sa hiérarchie et ses codes. Pour ma part j'ai adoré me plonger dans cette ambiance.

Beaucoup de personnages vont graviter autour de Laura, à commencer par sa sœur Marian qui ferait tout pour elle. Son personnage est assez décalé par rapport à la société de l'époque. Elle devient très rapidement attachante avec un caractère déterminé qui ne l'empêchera pas de devenir victime du complot à son tour.
Walter bien évidemment est également un personnage que j'ai beaucoup aimé, même s'il est absent pendant une bonne partie du récit.
Sir Percival Glyde, que Laura doit épouser, nous fait rapidement l'effet de quelqu'un qui a quelque chose à cacher et qui est un peu trop pressé dans la vie. Il m'est apparu très rapidement antipathique.
N'oublions pas le comte Fosco, que j'ai eu beaucoup de mal à cerner pratiquement tout le long du livre : est-il un ami des Fairlie ? un complice de Glyde ? change-t-il de camp selon le sens du vent ? Je vous laisse le découvrir par vous-même.
Vous me direz que je n'ai pas parlé de la Dame en blanc... son personnage tient un rôle important, et même pivot, dans ce livre, et pourtant on la voit très peu. Mais le peu qu'on en voit, on a juste envie de la protéger : il s'agit d'un personnage fragile qui n'a pas été épargné par la vie.

Concernant l'intrigue, il faut admettre que beaucoup d'évènements / révélations sont très prévisibles. Néanmoins l'auteur nous tient en haleine avec un mystère en particulier. Et même si on pense connaître l'idée générale, on se trompe du tout au tout, et ce n'est qu'à la fin qu'on découvre la vérité. L'auteur nous aura complètement bluffé sur ce point.

Ainsi, malgré des passages qu'on voit venir, j'ai passé un excellent moment avec ce livre, emportée par la plume de l'auteur qui dépeint très bien les sentiments des personnages et cette ambiance angoissante qui s'installe peu à peu pour Laura et Marian, abordant les évènements sous différents angles du fait des divers témoignages, mais aussi par cette énigme qui ne trouvera sa solution qu'à la toute fin.

2 commentaires:

  1. Bonjour, pour ma part j'ai lu ce livre l'année dernière et j'ai beaucoup aimé. Du coup j'ai lu pas mal de Wilkie Collins juste après!

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    1. Bonjour, tu me conseillerais lequel ? Je n'en ai pas d'autre de l'auteur mais j'aimerais beaucoup en lire d'autres après celui-ci.

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